BUCK DANNY
L'escadrille de la mort

Le général Diaz, chef des rebelles au gouvernement de Mantégua est venu en personne saluer les pilotes recrutés qui doivent lui prêter main forte pour renverser le pouvoir en place. Buck Danny, Sonny Tuckson et Tumbler qui se sont substitués à 3 mercenaires, ont pour délicate tâche d’empêcher Diaz de commettre l’irréparable en utilisant une bombe atomique récupérée sur les lieux d’un crash d’un avion américain. Au gré des entraînements et des tensions intra-muros entre pilotes, l’infiltration des 3 aviateurs de l’US Navy parvient à donner quelques résultats favorables jusqu’au moment où l’arrivée de Patsy Gordon vient mettre le feu aux poudres.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur BUCK DANNY #35 – L’escadrille de la mort

L’épisode mantéguayen se poursuit en ce nouvel opus dans lequel Buck Danny et ses amis se retrouvent sur le fil du rasoir. Jouant le rôle d’agents doubles, ils doivent donner le change à un candidat à la déstabilisation d’une nation entière tout en tentant de lui retirer le moyen de le faire.

Encore une fois et au risque de se répéter, Jean-Michel Charlier ne donne pas l’ombre d’une hésitation quant à la conduite de son récit, parvenant à alterner d’une façon maîtrisée avancées probantes et déconvenues de ses chers héros. On perçoit sans ambiguïté la tension importante que doivent ressentir les 3 pilotes américains qui restent dans leurs petits souliers face au putschiste Diaz, plutôt morbide et surtout malintentionné.

Y ajoutant un soupçon de traîtrise au sein du groupe des pilotes mercenaires, le scénariste nous tient en haleine tout au long de l’aventure et la pimente encore plus en y faisant intervenir Patsy Gordon, une femme volontaire qui va menacer le travail sous-jacent de Buck Danny.

L’action est au rendez-vous et les évolutions aériennes trouvent leur place dans l’équipée. L’érudition de l’auteur est convaincante et nous permet d’appréhender, par le biais des initiatives de Buck Danny, Sonny Tuckson ou Tumbler, des prouesses techniques ou acrobatiques survenues réellement dans le milieu aéronautique (système de visée, désamorçage d’une bombe en vol…).

Dessiner la foule ne rebute pas Victor Hubinon qui prouve son aptitude à pluraliser ses personnages. Impeccablement réalisés selon un trait qu’on ne peut qu’apprécier et reconnaissable parmi tant d’autres, ces dessins s’offrent à nous selon des plans variés et judicieusement choisis. Malgré une colorisation aléatoire et parfois un peu primaire, la finalité de son travail architectural se déguste pleinement.

On pourra signaler que compte tenu d’une défaillance due à une maladie de Victor Hubinon, un autre dessinateur l’a remplacé au pied levé durant une dizaine de pages afin d’éviter une interruption dans la publication de l’ouvrage présent. On conviendra que le dessin diffère quelque peu de celui dont la précision est le maître mot mais reste appréciable.

"L’escadrille de la mort" clôture superbement l’aventure au Mantégua engagée avec "Alerte atomique" dans laquelle Buck Danny et ses coéquipiers vont encore une fois se distinguer pour la sauvegarde d’un état et bien sûr de l’humanité.

Par Phibes, le 28 décembre 2008

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