BUCK DANNY
Avions sans pilotes

Buck Danny est revenu sain et sauf de sa mission de reconnaissance du territoire nord-coréen. Ayant découvert la base des terribles "ivan" et leur mode de fonctionnement, il propose à sa hiérarchie de monter une nouvelle expédition. Elle aura pour but de tenter de capturer en vol une de ses machines et de la ramener à la base américaine pour analyser son mécanisme secret. D’un seul homme, Buck Danny, Tumbler et Sonny Tuckson se lancent dans cette nouvelle aventure qui peut prendre à tout moment une tournure dramatique du fait d’une possible trahison de leur coéquipier Rygman-San.

Par phibes, le 1 janvier 2001

Notre avis sur BUCK DANNY #12 – Avions sans pilotes

"Avions sans pilotes" est la suite logique de "Ciel de Corée". Cet épisode clôture les péripéties guerrières de nos trois compères à la frontière des deux Corées qui en ce début des années 50 s’entredéchirent dans un conflit à la limite de devenir mondial. Buck Danny est enfin de retour après une quête périlleuse sur l’identité de ces fameux "ivan", engins de mort qui laminent les rangs des "Sabres" de l’USAF.

Jean-Michel Charlier s’impose, par l’intermédiaire de son personnage clé Buck, en tant que fin stratège et nous démontre dans une rigueur authentique qu’il est à même à régler certains conflits militaires. Jouant habilement sur les techniques d’investigations aériennes, il nous bluffe par la précision de ses propos dans la constitution d’un plan d’attaque.

Par ailleurs, l’auteur travaille la psychologie de ses personnages. L’intègre Buck Danny représente l’aviateur modèle que tout corps d’armée souhaiterait avoir dans ses rangs, rompu à toutes les missions à haut risque et doté d’une analyse instantanée sans faille. Sonny Tuckson, quant à lui, représente l’élément facétieux, celui qui amène un peu de dérision dans le récit mais qui complète redoutablement ses deux autres compères. Tumbler est de la trempe de Buck mais reste toujours dans l’ombre de ce dernier.

La palette graphique de Victor Hubinon ne cesse de se diversifier. Son dessin s’anime généreusement et les prouesses aéronautiques sont grandioses. La faculté de réaliser les "Sabres" et leurs homologues russes, les "Mig" dans des ballets aériens suggestifs est flagrante et empreinte d’un réalisme formidable. Par ailleurs, le moindre détail mécanique est restitué avec un soin particulier qui tend à prouver la rigueur du travail de ce dessinateur émérite.

Allo, la base éditoriale Dupuis, ici le lecteur lambda ! Je m’apprête à aborder cette nouvelle mission et vous prie d’informer que, contrairement au titre de l’album, cette série possède deux excellents pilotes.

Par Phibes, le 12 avril 2008

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