BUCK DANNY
Alerte en Malaisie

Une recrudescence de forte ampleur d’actes de piraterie et de trafic en tout genre est recensée dans le sud asiatique et menace jusqu’à l’équilibre de plusieurs états. Le "Valley Forge" mouillant à Manille, non loin des territoires en danger, l’O.N.U. mandate le bâtiment américain et son équipage à se lancer à la recherche des fauteurs de troubles et à les mettre hors d’état de nuire. Compte tenu de l’imminence de la mousson rendant impossible tout catapultage et affrontement des avions du bord, Buck Danny choisit de délocaliser la flotte sur l’une des îles de l’archipel indonésien possédant un ancien aérodrome japonais. Toutefois, à peine posé le pied, des accidents surviennent corroborant les dires des autochtones selon lesquels la piste qui aurait été construite sur un terrain tabou serait maudite. N’y aurait-il pas autre chose de plus pernicieux ?

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur BUCK DANNY #18 – Alerte en Malaisie

Les 3 célèbres pilotes de l’US Navy se trouvent enfin sous des cieux plus cléments que d’habitude mais toujours aussi chargés en péripéties. En effet, leur bâtiment, qui a quitté le cercle polaire arctique, a rejoint les Philippines et se prépare, à la demande de l’O.N.U. à partir en guerre contre des groupuscules de pirates qui sévissent à l’extrême sud de l’Asie.

Après quelques planches exhibant les nouvelles bourdes de Sonny Tuckson, Jean-Michel Charlier, inspiré par l’actualité de l’époque (1958) riche en faits divers mondiaux, nous convie à une aventure inédite exotique bien mouvementée. En totale harmonie avec les éléments naturels qui se déchaînent (c’est la mousson), Buck Danny se voit, dès le départ, aborder sa mission dans un contexte de malédiction des plus étonnants.

Sans pour autant voir la tête de son adversaire (tout au plus quelques ombres et quelques parties de corps), l’aviateur américain est réduit, pour l’instant, à subir les multiples embûches tendus par ce dernier. A ce titre, une des principales préoccupations du pilote est de savoir si le potentat local agit, dans le cadre des relations de voisinage, en tout impartialité.

L’atmosphère chargée de suspicion est probante et apporte son lot de rebondissements guerriers. L’un des plus intéressants et originaux est, sans nul doute, l’épisode des espadons qui, attirés par le sang, lamine un hélicoptère dans lequel Buck Danny a pris place.

Par ailleurs, Sonny Tuckson est le personnage qui apporte le plus à l’histoire. Non seulement, ses gaffes chroniques amènent un humour et une légèreté non négligeables mais aussi sa curiosité maladive l’incite a trouver les indices qui feront avancer les recherches de son supérieur hiérarchique sur la mafia locale.

Le trait de Victor Hubinon ne faillit à aucun moment et donne vie incontestablement à l’équipée produite par le scénariste. Le dessinateur jongle habilement avec les ombres portées et ce faisant, donne du relief à ces vignettes dans lesquelles moult personnages et décors superbes défilent dans une restitution exemplaire. L’aventure étant en grande partie terrestre, les "panther" apparaissent moins que dans le tome précédent. Par contre, l’hélicoptère Sikorsky H-5, a son heure de gloire dans cet épisode et se découvre dans des circonvolutions inhabituelles.

Colliers de fleurs et palmes sont de rigueur pour appréhender ce nouvel épisode de Buck Danny auquel il faudra ajouter un zeste d’explosions et quelques lichettes de plombs. Sus à la Malaisie !

Par Phibes, le 26 mai 2008

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