BRUNO BRAZIL
Les yeux sans visage

Texas Bronco, membre du Commando Caïman des Services Secrets internationaux, a été arrêté par les forces de l’ordre après le braquage d’une banque. Totalement abasourdi par la nouvelle, Bruno Brazil, son chef direct, se transporte auprès de son équipier pour tenter de comprendre ce qui a bien pu pousser le rouquin à commettre un tel acte. Lors de leur entretien, Bronco, comme possédé, tente de tuer Brazil. Peu de temps après, c’est au tour de Whip Rafale, la seule femme du groupe, a agir de façon impulsive et à tenter d’éliminer Billy, un de ses homologues. Il ne fait aucun doute que quelqu’un cherche à manipuler les membres du commando Caïman en les poussant à s’entretuer. Qui est ce quelqu’un ? Et à quel visage appartiennent ces yeux qui fascinent ceux sur qui ils se sont posés ?

Par phibes, le 22 février 2010

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Notre avis sur BRUNO BRAZIL #3 – Les yeux sans visage

La brigade d’agents secrets constituée précédemment pour l’équipée amazonienne réapparaît pour une nouvelle aventure qui menace son harmonie. En effet, un sinistre inconnu s’emploie, dans l’ombre de cette organisation internationale, à les conditionner psychologiquement pour qu’ils s’entretuent.

Louis Albert/Greg persiste, après son deuxième épisode Commando Caïman, dans le thème de la manipulation d’esprit mais cette fois-ci à petite échelle et met en équilibre l’intégrité des membres du Service.

Charpentant son épisode de façon simple et efficace, dès le départ, il nous surprend à mettre ses chouchous d’agents (Bronco, Whip) dans des situations à contre-courant des idées pour lesquelles ils ont été sélectionnés. L’effet de surprise passé, il nous donne les billes nécessaires pour comprendre ce qui se trame. Enfin, fort de la pleine connaissance du danger, il passe en phase d’attaque.

La subtilité de cet album consiste essentiellement à conserver secrète le plus longtemps possible l’identité de la personne malfaisante. Greg y réussit parfaitement et d’un levé de rideau approprié au ¾ du récit nous en délivre le nom. Par ailleurs, son intrigue qui a pas mal vieilli est assez animée, de par les actions et les explosions qu’elle suscite sans violence extrême et donne du fil à retordre à ses héros aux ressources intarissables.

Les graphiques de William Vance gardent, grâce au respect des proportions, un intérêt conséquent. Ses personnages sont physiquement réussis, surtout la gente féminine dont les yeux et les attitudes ont quelque chose de charmeur. On perçoit sa liberté de mouvement qui lui permet de travailler dans des hors cadres bien pensés et qui préfigure une certaine recherche innovante. Reste la couleur de Petra, froide et informatisée, qui, en cette réédition, vient remplacer celle de l’édition d’origine défaillante.

Une nouvelle menace pour le Commando Caïman qui encore une fois, de par sa riposte, prouve qu’il n’a pas froid aux yeux et surtout qu’il ne craint pas le regard d’autrui.

 

Par Phibes, le 22 février 2010

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