BRUNO BRAZIL
La cité pétrifiée

Au désespoir de quelques de ses membres, le commando Caïman est mandaté pour une inspection en profondeur du silo stratégique Pyramide. Alors qu’ils atteignent l’étage le plus bas de la base militaire pour entamer leurs investigations, les agents spéciaux sont victimes d’ondes particulièrement néfastes qui manquent de les plonger en pleine léthargie. C’est en remontant à l’air libre qu’ils s’aperçoivent que tous les êtres vivants du secteur ont été frappés d’une paralysie complète. Qui est à l’origine de cette manifestation dangereuse pour l’homme ? Ne s’agirait-il pas d’une opération de banditisme de grande envergure visant un but bien précis, celui d’écumer toute une cité ?

Par phibes, le 25 février 2010

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Notre avis sur BRUNO BRAZIL #4 – La cité pétrifiée

C’est reparti, le commando Caïman est à nouveau à pied d’œuvre pour de nouvelles aventures. Ces dernières, éditées initialement par épisode dans le journal Tintin de la période allant du 19 janvier 1971 (n°3) au 4 mai 1971 (n°18), propulse l’équipe complète d’agents secrets dans la défense d’une ville totalement paralysée par des personnes aux intentions belliqueuses.

Tout en assumant ses fonctions de rédacteur en chef aux éditions Le Lombard, Greg gère sa prolixité scénaristique avec brio. En effet, oeuvrant dans des genres très différents (aventure, fantastique, western, science fiction, humour, policier…), s’associant avec des auteurs dont le talent n’est aujourd’hui plus à prouver (Hermann, Eddy Paape, Dany, Tibet, Paul Cuvelier…), il atteint une notoriété extraordinaire internationale en prenant pour parti de signer sous plusieurs pseudos tels Greg, Louis Albert, Michel Denys….

En ce quatrième opus, sa brochette de James Bond en puissance dont on commence à connaître les spécialités et les caractères, est donc remise sur la brèche dans un face à face énergique, contre un adversaire qu’elle ne connaît que trop. Pas mal d’actions sont à relever dans cette histoire à l’échelle d’une cité toute entière endormie artificiellement. Des explosions, des scènes de corps à corps, des explications corsées par ondes paralysantes sont au menu de ce récit somme toute à la fois silencieux et tonitruant. De même, une pincée d’humour dispensée essentiellement par le charismatique Gaucho, trouve sa place en cette affaire qui prend des proportions plus classiques une fois la surprise passée.

William Vance voit son dessin prendre plus de consistance. On comprend que le réalisme des situations soit son cheval de bataille. Aussi, au fil des épisodes, son trait gagne en maturité et semble se libérer d’une certaine fixité. Son travail sur l’authenticité des décors est très bien ressenti grâce à la rigueur architecturale qu’il s’impose. De même, l’effigie de ses personnages évolue harmonieusement, dégageant une sympathie que le lecteur prend plaisir à déguster.

Un épisode pleinement satisfaisant malgré ses quelques trente ans d’âge.

 

Par Phibes, le 25 février 2010

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