BROUSSAILLE
Un faune sur l'épaule

« Je ne sais pas exactement ce qui m’a poussé ce soir-là. J’ai eu envie de reprendre la plume… Envie de mettre sur papier ces moments… Ces moments parfaits, ces moments auxquels on repense en se disant : « C’est ça ! oui, c’est exactement ça ! tout était juste et je le savais !
Ces moments un peu magiques où on ressent une harmonie, une plénitude au ond de soi… Où tout est calme… Où tout a confusément du sens, même le mystère… On se dit que ces choses là ne se partagent pas.
On peut quand même essayer… « 

Par fredgri, le 1 janvier 2001

Publicité

2 avis sur BROUSSAILLE #5 – Un faune sur l’épaule

Ce cinquième tome de Broussaille est très étonnant. Tout en gardant sa fraîcheur au niveau du dessin, il manifeste davantage un besoin de dénoncer les méfaits de la mauvaise gestion politico-écologique des humains qu’ils soient dirigeants ou non. L’album est un ensemble de constats ou de réflexions philosophiques qui disent, en gros, que si nous ne prêtons pas plus attention à la planète, nous courons à sa destruction et il faudra renaître comme le dit le Chamane accompagné du Lynx Blanc.
Frank montre sa colère mais de façon très « politiquement correct » et c’est tant mieux car la série Broussaille s’adresse en premier lieu aux enfants et il aurait été ridicule de les juger, et de leur faire porter la responsabilité de l’indifférence de l’homme.
Son faune est un gardien de l’univers ! Soit ! J’imagine que si notre conscience nous dictait un respect de la nature et de l’homme, nous atteindrions l’harmonie telle qu’il la décrit ! Le faune de Frank c’est notre petite lumière intérieure, notre garde-fou qui ferait bien de se réveiller plus souvent ! Peut-être alors, limiterions-nous les dégâts ? Cet album a une certaine grandeur d’âme et une certaine utopie, mais , le ton léger risque de ne pas être pris au sérieux. Reste que si Frank s’engage dans une démarche écologique, son dessin s’y prête largement et sa connaissance des animaux ne peut que lui donner raison.
Finalement, cette bd est une jolie leçon de choses et si elle était le premier album d’une série sur la réflexion de l’homme dans son environnement, ce serait une bonne idée 😉

Par MARIE, le 23 mai 2003

Ce cinquième tôme de « Broussaille » est certainement le plus contemplatif, le plus ouvertement écologique dans le sens ou cette fois Frank ne se sert pas du prétexte d’une histoire pour transmettre son message, Broussaille n’a envie que de raconter et faire partager ces petits moments où il se balade dans la nature, où il écoute les arbres lui parler mais surtout où il entend le chant du Faune qui lui raconte le vent, l’herbe, les fleurs. Ce Faune est la personnification d’une nature généreuse victime des humains, ces êtres parresseux et destructeurs ! Car il n’y a pas d’ambiguité dans ce superbe album, nous ne faisons pas assez attention, nous n’ecoutons plus ce Faune sur notre épaule !
Alors oui le discours de Frank peut paraitre un brin surrané, néanmoins il est plus que jamais d’actualité, de plus Frank le délivre avec poésie, calme, un peu trop moral mais magnifiquement contemplatif.
Je ne suis pas forcément écolo dans l’âme, mais cet album est certainement celui qui m’a fait le plus vibrer de la série (avec « La nuit du chat » quand même), il contient la fibre de son auteur qui roule en solo pour l’occasion, c’est magnifique, loin des sempiternelles albums sans surprises aux codes redondants, celui là se déguste avec délice, tranquillement, page après page, on laisse glisser son regard sur la surface de la planche, on écoute plus ou moins distraitement Broussaille, et zou nous aussi on se retrouve avec un Faune sur l’épaule !

Par FredGri, le 17 mai 2003

Publicité