BRIGADE DU RAIL (LA)
Le tueur du Lyon-Genève

Le 12 novembre 1959, Luca Bonetti est libéré de prison après avoir purgé 20 ans pour viol et meurtre sur une jeune fille en 1939. Peu de temps après, le 27 novembre, ce dernier est retrouvé mort sur la voie ferrée située au pied du Fort de l’Ecluse à Longeray, à l’endroit même où l’ancien taulard à perpétré son crime. L’affaire étant des plus délicates, la Sécurité Ferroviaire mandate, via son grand directeur Henri Charrier, l’inspecteur Hubert Granville, nouvellement nommé à la SUGE et ancien transfuge de la Criminelle, pour enquêter sur ce fait sordide. Ce dernier, au caractère bien trempé, se lance vite dans les investigations associé à son collègue Pigagniole. Mais à peine est-il arrivé sur les lieux qu’il ne tarde pas à s’accrocher avec le Commandant Nouvel de la Gendarmerie qui voit en cette affaire un règlement de compte tout à fait banal entre bandits. N’ayant pas la même optique que le militaire, Granville décide de réfléchir plus posément sur le meurtre. Sa tempérance va d’ailleurs lui donner raison puisqu’au même moment, un autre assassinat sur la même ligne va avoir lieu. Y aurait-il corrélation entre les deux affaires ? Granville va tenter de le découvrir.

Par phibes, le 2 février 2014

Notre avis sur BRIGADE DU RAIL (LA) #1 – Le tueur du Lyon-Genève

Après Les combattants du rail, une nouvelle saga ayant trait à l’évocation ferroviaire prend son essor aux Editions Zéphyr démontrant que celle-ci, spécialisée dans les équipées aéronautiques, a décidé de diversifier son catalogue en publiant une pluralité d’aventures se déroulant dans les autres éléments. La brigade du rail est donc née et avec elle, un nouvel héro, l’inspecteur Hubert Granville.

Ce premier épisode qui représente, à lui seul, une aventure policière complète est tout d’abord l’occasion de planter le décor. Par ce biais, le cadre, qui nous est fixé par un Frédéric Marniquet en grande forme, nous permet de découvrir un service authentique, celui de la sureté ferroviaire dépendant de la SNCF créée dans les années 30 et toujours en activité de nos jours. Pour cela, le scénariste a préféré se focaliser sur une période bien précise, celle de la fin des années 50 et donc d’instituer dans ses équipées un côté historique bien présent.

Comme il se doit, cet opus d’ouverture est également celui qui nous présente le personnage récurrent qui doit, en principe, animer la série. A cet égard, Frédéric Marniquet a opté pour un protagoniste charismatique, qui crève l’écran et qui pour l’instant fait preuve d’une intégrité absolue, d’une capacité d’analyse exceptionnelle et d’une rectitude bien marquée et peu appréciée.

Il en ressort donc une première affaire captivante, se démoulant dans une forme scénaristique certes assez conventionnelle mais qui promet une intrigue efficace, assez simple, avec quelques rebondissements bien gérés. Le récit est alimenté par une verve assurément copieuse mais certainement pas redondante. Grâce à l’interaction mystérieuse du tueur, le suspense est remarquablement bien entretenu.

La partie graphique revient à Olivier Jolivet, un fidèle du scénariste (Boston Police chez Clair de Lune). Ce dernier, adepte de la ligne claire, nous offre un dessin précis qui trahit favorablement un gros travail documentaire (sur les décors ferroviaires et monuments de tout genre) et évidemment une recherche d’après photos. On lui saura gré de sa mise en image qui se veut soignée, explicite dans des perspectives et des proportions très réussies.

Une première équipée policière de qualité qui va bon train et qui donne envie de répondre présent pour la prochaine. A suivre donc !

Par Phibes, le 2 février 2014

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