BRIDE STORIES
Volume 6

 
Karluk a maintenant treize ans. Il se sent grand et a pour cela demandé expressément à sa femme Amir de ne plus coudre, sur ses habits, ces dentelles censées le protéger. Cette demande peine un peu Amir mais celle-ci accepte : si son mari reste un très jeune et fragile homme, elle comprend néanmoins qu’il ait justement envie de mûrir, de devenir un homme.

C’est vrai qu’à treize ans, on peut espérer ne plus être emporté par une mauvaise fièvre. N’empêche que de protection, Karluk en aura bientôt besoin. Et tous ceux de son village avec lui ! Car les hommes du clan dont Amir est issue sont revenus, et cette fois, pas seulement pour la récupérer mais pour prendre possession des terres fertiles du village où elle vit désormais. Son propre père, ses propres frères lançant contre elle et les siens leurs chevaux et leurs sabres ! Et ce avec la complicité et l’aide d’un autre clan !

Le village d’Amir et de Karluk était bien mal préparé à cette bataille qui allait être en grande partie détruit. Heureusement, l’union des deux clans venus s’approprier des terres allait se fissurer aussi rapidement qu’elle s’était scellée…
 

Par sylvestre, le 9 avril 2014

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Notre avis sur BRIDE STORIES #6 – Volume 6

 
Le temps passe et le premier épisode de ce sixième volume, en plus de nous montrer de nouvelles scènes domestiques qui ont joué dans le succès de ce manga ethnologique, nous présente un Karluk qui a grandi et qui souhaite grandir encore plus, encore plus vite… Un Karluk qui, par là même, s’expose aux contraintes et aux devoirs de l’âge adulte, comme celui, par exemple, de devoir protéger son village le jour où celui-ci subit une attaque.

Et justement, c’est bien d’une attaque en règle qu’il est question dans ce tome 6 de Bride stories. Après les paisibles tableaux que nous a offerts Kaoru Mori jusqu’à présent, ce sont de véritables scènes de guerre clanique qu’elle a imaginées pour la suite de son histoire, satisfaisant notre crainte de voir les Russes venir troubler l’univers de nos héros tout en faisant intervenir ces derniers indirectement et donnant à son récit un rythme bien différent de celui auquel on s’était jusque là habitués.

C’est avec toujours autant de talent que la mangaka a traité ces scènes pleines de rapidité, de dynamisme, voire de violence. Des scènes qui laissent peut-être un peu moins de place à ce souci du détail qu’on admire sur les dessins des tenues des personnages ou dans d’autres situations mais où l’énergie est toute entière mise au service des mouvements, des à-coups et autres brusqueries qui caractérisent les batailles. Le goût du sang, le vent de la trahison, l’espoir de la paix et la détermination à vouloir protéger les siens… Toutes ces notions sont présentes et servent la saga en changeant la donne au niveau de la confiance qui peut exister entre villages voisins, entre membres d’un même village ou d’une même famille. Et tout cela nous happe vraiment : de voir nos héros tranquilles être ainsi surpris et mis en danger nous bouleverse… et nous rapproche encore plus d’eux.

Toujours aussi fort, toujours aussi beau, toujours aussi captivant. Cette série, c’est du grand art !
 

Par Sylvestre, le 9 avril 2014

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