BRIDE STORIES
Volume 5

 
Avant de continuer sa route vers Ankara via la Perse, Smith a eu la chance de pouvoir assister avec son guide au mariage des jumelles Layla et Leyli. Quels préparatifs ! Et quelle cérémonie ! Le seul hic, en tout cas au regard des deux épouses, c’est qu’il leur est formellement interdit de profiter de toute cette fête qui a lieu autour d’elles ! Tradition oblige… Mais on connaît Layla et Leyli : elles ne l’entendront pas de cette oreille et bénéficieront de l’aide de leurs deux jeunes maris pour que l’épreuve soit moins pénible…
 

Par sylvestre, le 23 septembre 2013

2 avis sur BRIDE STORIES #5 – Volume 5

 
Dans ce volume prend fin le mini cycle débuté dans le tome 4 et dédié aux deux jeunes jumelles Layla et Leyli. On y assiste à leur cérémonie de mariage ; un peu avec les yeux de Smith, puisqu’en qualité d’Occidentaux, on découvre des rites et des traditions qui ne nous sont pas communes, mais également avec le regard malicieux de la mangaka Kaoru Mori qui nous ouvre les "coulisses du spectacle" en nous rendant complices – parce qu’on les voit faire – des stratagèmes qu’échafaudent les jumelles pour échapper à la lassitude de devoir se tenir immobiles et voilées tout au long de la cérémonie ! L’humour de la fiction a ainsi sa place dans ce petit reportage ethno que forment les épisodes relatifs à ce mariage ; mariage qui d’ailleurs nous rappelle que le titre de la série n’est pas usurpé.

L’humour était de toute façon une marque de fabrique de Layla et Leyli, on l’a bien vu. De par leurs attitudes et de par leurs caractères. Jeunes, fofolles, elles mettaient un certain peps dans la série depuis le tome précédent, n’est-ce pas ?! Or (et on l’observait dans le tome 4 déjà), ces prestations parfois clownesques des jumelles auront quelque peu modifié le ton de la série, ne serait-ce que le temps de leur passage sous les projecteurs. En effet, le fait que les deux filles soient des jumelles a conduit Kaoru Mori à les dessiner très souvent cote à cote et dans des positions exactement identiques, ce qui fait très cartoon, presque caricatural, et ce qui surtout s’éloigne un peu du reste qui se veut et se montre au contraire graphiquement très réaliste et fidèle au sujet. Oh, rien qui puisse nous faire bouder ce superbe manga, mais en tout état de cause un petit quelque chose qui en aura peut-être chiffonné certains !

Après les épisodes nous invitant au mariage des jumelles, en plus d’un petit chapitre aux allures de légende villageoise nous présentant cette la vieille Eyhon allant sauver un enfant à dos de bouquetin, on revient aux côtés d’Amir et de Karluk. On les retrouve dans de petits moments de vie quotidienne sublimés par le dessin de l’artiste et dans quelques moments de chaste et de mignonne intimité. De véritables moments de quiétude…

…qu’on sent menacés par l’imminence d’une invasion russe dont il a déjà été question dans un tome précédent. On s’est tant attaché aux personnages principaux de Bride stories que presque, on en voudrait déjà à ceux qui oseraient venir perturber leur mode de vie ! Allez, on verra ça dans le déjà très attendu tome 6 de cette série qui reste magnifique à tous points de vue.
 

Par Sylvestre, le 23 septembre 2013

Kaoru Mori réalise à nouveau un superbe manga, dans la lignée des précédents. Je suis toujours aussi époustouflé par la finesse des dessins et le souci du détail de l’auteur qui livre des planches tout bonnement splendides. Un véritable atout pour le plaisir du lecteur, mais aussi pour celui des spécialistes. Car la mangaka raconte le quotidien des Kazakhs du XIXe siècle. L’oeuvre, dès lors, n’est pas une simple aventure, mais une bande dessinée qui relève quasiment de l’ethnologie.

L’auteur veille pourtant à éviter les descriptions laborieuses et raconte de manière très vivante les journées de ce peuple, et même de manière très attachante en mettant intelligemment en avant certaines personnalités fortes, à l’instar des jumelles Leyla et Leyli.

Ce cinquième tome est l’occasion de s’arrêter sur les rites du mariage chez les Kazakhs. L’auteur raconte la cérémonie avec précision, mais avec jovialité et parfois même avec humour.

L’autre moitié du livre est, elle, consacrée au quotidien d’Amir et de Karluk. De jolis moments d’une vie a priori sans histoire. Mais Kaoru Mori fait plusieurs fois allusions aux perturbations – encore lointaines – générées par les attaques russes. L’annonce de temps moins heureux pour Amir et ses congénères ?

En attendant, nous restons dans un récit chaleureux, au milieu de gens généreux, qui ne nous offrent pas d’aventures incroyables, mais beaucoup de coeur. Et cela donne un bien beau manga.

Par Legoffe, le 14 octobre 2013

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