Breathtaker

(Breathtaker 1 à 4)
Chase Darrow est belle, ensorcelante… Depuis qu’elle est petite tous les hommes lui courrent après, ils succombent un par un, ne pouvant résister à ce charme irréel qui semble émaner de cette jeune fille.
Mais progressivement, Chase n’en peut plus, les hommes qu’elle ose aimer, qu’elle ose serrer dans ses bras, se décomposent à vue d’oeil, tandis qu’elle absorbe leur énergie vitale. Paul, Marc, Walter, ou êtes-vous ?
La police commence à se poser des questions. Qui est cette fille qui traîne derrière elle à la fois une liste de "victimes" impressionnante et une nuée d’admirateurs qui ne rêvent que d’une chose, être à ses côtés et la protéger.
Le gouvernement décide alors de lancer à sa poursuite leur arme ultime, "The Man", une sorte de surhomme ultra médiatisé qui devrait tout régler rapidement… Mais The Man rêve déjà, sans le savoir, de découvrir la douceur des bras de Chase…

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Breathtaker

Cette mini série, passée complètement inaperçue à sa sortie en 90, est malgré tout un véritable petit chef d’oeuvre de subtilité, de finesse.
Elle met en scène une jeune fille qui n’en peut plus de recevoir tout cet amour, de s’en nourrir interminablement. Si elle veut survivre et ralentir sa propre dégénéressence elle doit laisser les autres répondre à cette attraction hors du commun qu’elle provoque !

Le récit commence donc par la fuite de Chase, par une lente ode mélancolique à cette femme qui fascine même le lecteur, qui ne rêve que d’une chose, être tranquille, libre et débarassée de cette malédiction que lui a léguée sa mère, après qu’elle même ait dû, jadis, subir les expériences de scientifiques sans scrupules.
Mais au delà de la touche fantastique, ce qui est vraiment passionnant dans cet album c’est la confrontation de l’homme avec ses sens les plus primaires. Cette jeune fille troublante amène les uns et les autres à s’abandonner sans scrupules, à ne devenir qu’un instrument sans personnalité… Troublant !

Ce qui est intéressant dans cet album c’est non seulement le ton intimiste de l’histoire, des dialogues, mais aussi l’aspect atypique de cette héroine qui, malgré les corps qu’elle laisse autour d’elle, ne cesse de rayonner d’une sorte de doux charme, discret. A ce titre le dessin de Marc Hempel est incroyable de justesse, à la fois caricatural, stylisé et d’un réalisme très juste.
Hempel est bien l’un des artistes les plus injustement méconnus du grand public, malgré ses Sandman, malgré ses Gregory, malgré tout ce qu’il a bien pu faire les lecteurs le suivent timidement, alors que son style si particulier m’émerveille à chaque page.

Cet album est donc à la fois une superbe histoire assez troublante de Mark Wheatley (Radical Dreamer, Hammer of the god), et l’une des meilleures occasions pour appréhender le travail de Hempel, en espérant qu’ensuite vous vous jetterez sur ses autres travaux !

En espérant qu’un jour un éditeur français se penchera sur cette histoire pour la traduire…
Un indémodable très vivement conseillé.

Par FredGri, le 8 janvier 2006

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