Breakfast after noon

Alors que Rob et Louise sont sur le point de se marier, ils apprennent brutalement leur licenciement des faiënceries Windsor.
D’abord effondrée, Louise va relever la tête et se mettre à la recherche d’un emploi.
Rob, lui, reste anéanti, refusant d’accepter cette situation.
Le destin des poteries et celui du couple semblent se compliquer.

Par MARIE, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Breakfast after noon

Tableau d’un milieu en crise dans une Angleterre sévère et assez peu sociale.
Andi Watson dessine dans un style ligne claire un peu rapide dont le dessin très sobre suffit pourtant et sert à merveille le roman graphique qui tient principalement ses qualités au récit et à la narration. Le ton n’est ni alarmiste, ni caricatural et sans être indifférent non plus, il raconte les intériorités de ceux qui passent par la case crise due au chômage entre autre. Le sujet est international mais l’histoire se déroule en Angleterre ce qui amène une touche d’originalité dans le milieu de la bd européenne.
Le thème est difficile et l’évolution de l’histoire en deux portraits donne un éventail assez intéressant des réactions de ceux qui sont confrontés à cette réalité. Si ce n’est la fin, peut être trop happy end pour certains mais parfaite pour moi, l’évolution n’est pas très heureuse. Et l’auteur avance avec calme et raison vers une issue lourde de sens. Soit on se bat et on survit mais à quel prix ? (sacrifice du couple dans ce cas de figure), soit on abdique et on perd à peu près tout jusqu’à la dignité (image de l’homme non rasé, mal habillé, indifférent à son sort).
L’art et la manière de passer d’un statut social convenable à celui d’un sdf ne fait pas l’ombre d’un doute. Il faut peu de chose pour se perdre soi même et Watson raconte cette déchéance avec tact mais suffisamment clairement pour que le message passe.

En guise de conclusion, Casterman présente une de ces vérités si bonnes à dire qu’on en reprend.avec plaisir malgré la noirceur du sujet.
Dans la lignée de Dupuy et Berbérian, cet album est à lire sans modération.

Par MARIE, le 16 juin 2005

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