BOXEURS & SAINTS
Boxeurs

 
Alors qu’il n’est encore qu’un enfant, Bao va assister dans son village à l’humiliation de son père par des compatriotes convertis au Christianisme et par leur meneur, un Blanc. A partir de là, Bao va nourrir une haine féroce pour les Blancs et pour les convertis. Il va apprendre à combattre auprès de Lanterne Rouge, obtenir un pouvoir auprès du "Maître au gros ventre" et créer une confrérie à la tête de laquelle il va se placer. Enfin, il va rassembler tous ceux qui comme lui veulent anéantir ces étrangers qui font peu à peu main basse sur la Chine, avant de se mettre en route vers Pékin…
 

Par sylvestre, le 14 décembre 2015

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Notre avis sur BOXEURS & SAINTS # – Boxeurs

 
Avec Boxeurs, l’auteur de American born Chinese signe une belle histoire teintée de traditionnel et d’un zeste de fantastique, empreinte aussi de sentiments forts comme l’amour ou comme la violence et la haine que l’on peut nourrir envers son pire ennemi. Boxeurs est une fresque dramatique au cours de laquelle s’affrontent deux cultures, deux religions, et c’est pour ainsi dire du côté chinois "résistant" (contre "l’envahisseur" occidental) que le point de vue est donné.

Malgré la relative simplicité du trait de l’auteur Gene Luen Yang et des couleurs, cette fiction historique nous happe et nous voit dévorer sans qu’on s’en rende compte les 320 pages qui la composent. Mais ce n’est pas tout ! Car Boxeurs est un des deux volets du diptyque Boxeurs & Saints. Qu’on lise l’un ou l’autre en premier n’a que peu d’importance : l’autre (l’indissociable Saints) aborde la question de la conversion à la religion catholique mais vue cette fois "de l’autre côté" puisque le héros (en l’occurrence une héroïne) y est une jeune Chinoise qui s’est convertie au christianisme et qui ambitionne de devenir… la Jeanne d’Arc chinoise ! Au contraire de Bao qui lui combat cette religion occidentale et ceux qui veulent l’imposer aux Chinois.

Alors, qui a raison ? Bao ? Ou "La Quatrième", qui est devenue Vibiana dans Saints ? C’est tout le problème : on ne peut pas savoir, chacun des deux héros ayant son propre vécu, son expérience, ses convictions, son point de vue personnel… L’auteur ne s’aventure d’ailleurs pas lui-même à pencher en faveur de l’un ou de l’autre ! Et ce problème devient alors une force du scénario du diptyque, qui prône alors le droit à la différence en héroïsant et en rendant sympathiques deux acteurs aux destins totalement opposés.

Par Sylvestre, le 14 décembre 2015

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