Bouffon

Il était une fois, un enfant sans nom que l’on prénomma Glaviot… L’enfant était né laid et difforme, issu de longues nuits de violentes étreintes que subit sa jeune mère de 14 ans de la part des geôliers, dans les bas-fonds du chateau du comte d’Astrat. Glaviot grandissait en apprenant le monde exterieur, en parlant avec les prisonniers, entre autres. Et puis, un jour, Livia, la fille du comte, le choisit pour être son bouffon. Et là, Glaviot devint amoureux de la jeune fille. Il la faisait rire, il s’amusait de la voir heureuse. Jusqu’à ce jour, où Livia mourut des suites d’une maladie…

 

Par berthold, le 29 août 2015

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Notre avis sur Bouffon

Le couple Porcel & Zidrou se reforme après leur précédente collaboration Les Folies Bergère. Cette fois-ci, ils nous invitent à les suivre dans ce récit, intitulé Bouffon,  ce conte médiéval où ils vont nous narrer l’histoire de Glaviot, le Bouffon de Livia, la fille du comte d’Astrat.

Bouffon est un récit assez étrange, qui arrive à nous mettre mal à l’aise dès le départ et pourtant qui reste captivant et passionnant.
Zidrou est un conteur hors pair. Depuis quelques années, l’auteur de Ducobu nous offre des livres où il se dévoile, où il va là où on ne l’attend pas. Il se crée une bibliographie assez épatante et variée.

Il nous plonge dans cette histoire médiévale en nous montrant la violence crue, la saleté, la pourriture de cette période. Ah, c’est sûr que l’époque est cruelle, il suffit de voir comment des jeunes filles arrivent à mettre un terme à des blessés sur le champ de bataille. Et puis, il y a cette "visite" de la prison du château du comte d’Astrat, où nous faisons connaissance avec le narrateur, enchainé sur l’un des murs. C’est donc cet homme qui nous raconte l’histoire de Glaviot, cette enfant laid et difforme, qui de bouffon va devenir "quelqu’un". En fait, Glaviot va se découvrir un don ! Il a un certain pouvoir. Et ce pouvoir, c’est de réveiller certaines femmes récemment décédées d’un simple baiser.
Zidrou de nous montrer le drame que vit Glaviot. Aucune de ces femmes, sur les lèvres desquelles il a déposé un baiser, ne veut l’embrasser en retour. Sa quête, son rêve, c’est donc de trouver celle qui le lui rendra ce baiser.
L’histoire de Bouffon est belle, magique, simple. Une vrai leçon de vie.

Quand à Porcel, son coup de crayon est sublime. Il nous donne de très belles pages, même si certaines sont bien sombres et assez violentes, difficiles même à regarder par moment. Mais il a du talent. Il nous émerveille en nous plongeant dans ce récit médiéval avec une certaine aisance, qu’on s’y croirait !

Bouffon est une très bonne surprise au final. C’est une des lectures de cette rentrée que je vous recommande sans hésiter un instant !

Par BERTHOLD, le 29 août 2015

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