BOUDDHA D'AZUR (LE)
Tome 2/2

Le jeune Gifford a, depuis le premier tome, bien grandi. Malgré tout, il n’a pas oublié la belle Lhal, qui serait la cinquième réincarnation de Bouddha ! Cependant la Chine et son communisme galopant ont envahi le Tibet, massacrant les moines qui protégeaient la belle jeune fille. Qu’en est-il alors advenu d’elle depuis ?
Il décide donc de la rechercher dans tous les lieux bouddhistes, parcourant le monde, guidé par l’amour qui le tient.
Gifford n’est plus le jeune fils de sa maman, mais un passionné qui se perd corps et âmes dans cette longue quête amoureuse et spirituelle.

Par fredgri, le 1 janvier 2001

Publicité

Notre avis sur BOUDDHA D’AZUR (LE) #2 – Tome 2/2

Cosey conclue cette mini-série en appuyant sur le rythme lent, limite contemplatif de cette histoire dont on se délecte avec un véritable plaisir. Après tout nous retrouvons un Cosey en pleine forme et très inspiré par tout ce qui le passionne, l’amour, le bouddhisme, les quêtes spirituelles… Son regard sur l’histoire du Tibet est particulièrement fin et juste, il s’engage mais de façon assez spectatrice, sans aller porter un jugement trop virulent mais très fermement tout de même, ce qui confère à cette histoire un fond très ancré dans la réalité, tout en développant un rapport à l’être humain, avec ses rêves, ses passions, assez passionnant.

Personnellement je suis assez sensible au ton de Cosey, parfois, dans cet album, est-ce justement trop engagé ? Et du coup l’histoire d’amour reste assez basique, au contraire de l’histoire de A la recherche de Peter Pan par exemple qui développait davantage la douce découverte des jeunes amoureux. Ici l’Histoire avec un grand H est un personnage à part entière, ce Tibet asservi, ces idéaux oubliés, tout entre dans la réalité des personnages, dans ce qui les fait avancer et ce qui les éloigne, qui les fait vibrer et les blesse… Le Tibet est un pays forcé de se soumettre, mais qui génère une grande spiritualité, rendue merveilleusement par cet auteur au style reconnaissable entre mille.

Peut-être certain trouveront ce trait inexpressif, ce rythme trop lent et vide mais ça serait passer à côté d’une subtile substance qui laisse aux personnages assez d’espace pour voler de leur propres ailes, qui leur donne le temps aussi de tranquillement s’asseoir dans la neige et penser à cet amour lointain…
Une nouvelle occasion de croiser le regard d’un auteur hors du commun.

Par FredGri, le 18 novembre 2006

Publicité