BOKURANO
(Notre enjeu)

Pendant un temps libre, quinze enfants en classe de mer vont s’aventurer dans une grotte dont il ont aperçu l’entrée. A leur étonnement, cette grotte va se révéler être très vaste et, à leur grande stupéfaction, au fond, ils vont découvrir une salle aménagée, pleine d’ordinateurs, et faire la connaissance de l’énigmatique "Koko"…

Celui-ci va leur proposer à tous un jeu : piloter un robot géant pour sauver la Terre d’attaques menées par d’autres robots. Excités, tous, à l’exception de la petite Kana, vont accepter ce jeu.

Le premier qui prendra les commandes sera Waku. S’il mènera sa mission à bien, il aura par contre été à l’origine de gros dégâts matériels et surtout de la mort d’un pilote de l’armée nationale venu survoler ce coin du pays où se déroulent ces étranges combats entre robots géants. Les enfants auront vite cette très gênante sensation que leur jeu se confond avec la réalité, ce qui se confirmera un peu plus tard. Et pauvre Waku ! Il mourra accidentellement juste après avoir quitté son poste de pilotage alors qu’il aurait pu savourer sa "victoire"…

L’un des quinze enfants a un jour lu un manga auquel la situation qu’ils vivent lui fait penser. Le problème, c’est qu’il se souvient que dans l’histoire, tous les enfants mouraient les uns après les autres…

Puis vint le tour de Kodaka, qui prit les commandes…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur BOKURANO #1 – (Notre enjeu)

 
Bokurano est plus qu’un petit manga pour lecteurs avides de science fiction. Une mention "pour public averti / déconseillé aux moins de 15 ans" apparaît d’ailleurs sur l’ouvrage… Et c’est vrai qu’arrivé en fin de lecture de ce premier tome, on se rend compte qu’on a vécu une expérience particulière ; une expérience de destruction menée dans l’innocence la plus totale.

C’est là où cette série démarre très fort, derrière ses airs de chronique gentillette mettant en scène des enfants. Car très vite, on commence à mesurer ce qui se passe, on se met à imaginer que bien qu’ils soient nombreux (quinze), ces enfants ont bien l’air d’être menacés les uns après les autres par un destin peu enviable que leur a prévu l’auteur !

Et on est impuissant. On assiste à cette attraction exercée sur eux par ce jeu. On sent bien les réticences de certains, mais l’envie de jouer, de se mesurer, de faire son beau prend le dessus : ce ne sont que des enfants. Qui cèdent à la tentation. Des enfants à qui l’on met une arme dans les mains et qui ne se rendent pas compte quelles seront les conséquences de leurs actes…

Reste effectivement à savoir où se situe la limite entre la réalité et le virtuel, quand s’enrayera la machine et quand Kana jouera son rôle puisqu’elle s’est d’entrée désolidarisée du groupe en n’acceptant pas de jouer, même si elle assiste à tout…

Le dessin est plaisant même si on peut avoir du mal avec certains visuels moins lisibles montrant les combats entre ces robots aux allures d’insectes géants. Et surtout, surtout, cette tension qui est montée pendant ce premier tome appelle à découvrir la suite. Faudra-t-il qu’une deuxième mort vienne endeuiller cette classe de mer pour que les enfants ouvrent les yeux ? Quelle autorité auront sur les enfants les personnes extérieures au jeu ? Jusqu’où l’auteur veut-il nous emmener ?

Pause.

Et vivement le tome 2 qu’on puisse appuyer à nouveau sur Play !
 

Par Sylvestre, le 23 mai 2008

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