BOIS-MAURY
Oeil de Ciel

Quelque part, dans la jungle, au Yucatan.
Bois-Maury fait partie d’une expédition espagnole menée par le commandant Vasquez, qui est à la recherche d’un trésor dans la Grande cité perdue. Mais ils sont attaqués par les indigènes. La troupe subit de nombreuses pertes. Parmi les survivants, se trouvent Bois-Maury, le prêtre, Olazabal et Esperanza. Ils ont réussi aussi à capturer un des indiens et s’en servent comme guide. Bois-Maury découvre que l’indien parle sa langue et profite d’être en tête en tête avec lui, pour passer un accord : il doit le mener à cette fameuse Cité où l’or se trouve.

 

Par berthold, le 23 avril 2012

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

2 avis sur BOIS-MAURY #15 – Oeil de Ciel

Avec ce 15ème tome de la série Bois-Maury, Hermann et Yves H. envoient un Bois-Maury en pleine jungle, au Yucatan, avec une troupe de conquistadores !
Les auteurs nous entrainent dans une aventure "verte" je dirais, au vu de la couleur qui domine ce récit oppressant et étouffant.
Ce récit s’apparente à un huis clos, à mon avis. Il est vrai que nous ne sortons pas de cette jungle.

L’histoire est bien construite et prenante. Les scénaristes nous entrainent avec ces conquistadores dans cette aventure sans retour. C’est l’occasion, outre l’aventure, d’aborder des sujets comme celui de la religion et de ses prêtes venus porter la bonne parole à ces indigènes ou encore sur la bêtise et la vanité de certains hommes. Bois-Maury est il un héros ici ou bien un profiteur ? C’est la question qu’on se pose en lisant ce tome. Les personnages principaux sont intéressants et bien écrits. Ils ont du caractère et de la présence. Certains écartent même Bois Maury de la tête d’affiche.

Si pour Jérémiah, Hermann a opté pour une couleur plus traditionnelle, ici, il aborde toujours la couleur directe. Ce qui fait ressortir la moiteur, l’humidité, le danger de cette jungle. Son dessin est toujours à la hauteur et tout autant efficace.

Alors, même si ce tome n’est pas une grande oeuvre, il reste que c’est un bon récit d’aventure, un bon récit qui atteint son but : nous faire frissonner avec un bon divertissement !

Les amateurs sauront apprécier.

 

Par BERTHOLD, le 23 avril 2012

C’est intéressant de suivre Hermann au grès de ses albums, mais surtout de ses collaborations avec son fils scénariste. Car, sur Jérémiah, on se rend bien compte que progressivement l’artiste adopte une écriture en roue libre, qui se contente souvent de ses recettes, alors qu’avec Yves H il trouve un compagnon d’arme qui prend le temps d’échafauder des récits plus ambitieux, plus cohérents aussi !

On entre dans ce dernier Bois-Maury par une longue séquence muette, une poursuite dans la jungle amazonienne haletante, incroyablement dynamique, à la mise en scène très inspirée.
On le comprend très vite, cette aventure, qui se profile en effet comme une sorte de huis clos en pleine nature, va surtout se concentrer autour d’un principe, d’une idée, un groupe d’espagnols, accompagné par un français légèrement arriviste sur les bords, est poursuivi par des indigènes locaux qui n’ont qu’un but, les tuer !

Yves H met ainsi l’accent sur le rapport des uns avec les autres, sur les confrontations de cultures, ce qui lui permet de parler de religion, mais aussi de cette idée que les missionnaires, la civilisation n’ont pas grand chose à envier en terme de sauvagerie à ceux qui les poursuivent, qu’ils pourraient même être bien plus aliéné à un droit divin tout puissant, prétexte ensuite à toutes les exactions possible !
Le scénariste mène donc son intrigue comme un très efficace thriller en laissant presque de côté le fait que le jeune français est un Bois-Maury. Car ce qui compte ici c’est le rythme et le fond du récit, bien plus que l’appartenance à une série.
Et c’est ce que je trouve justement fascinant avec ces albums, cette volonté de rompre avec une logique d’ensemble, si ce n’est de garder le ressort même de la série, cette idée de suivre les descendants de la famille Bois-Maury au travers des siècles.

Résultat, cet album est particulièrement prenant, il se lit d’une traite et, même s’il ne laissera certainement pas un souvenir de lecture inoubliable, il n’en demeure pas moins qu’il est toujours agréable de retrouver Hermann en couleur directe, très inspiré par le sujet, par les teintes de ces sous bois, par les moments de calme et ceux ou l’action prévaut.
Une très belle série qu’il faut surveiller !

Par FredGri, le 15 septembre 2014

Publicité