BODEGAS
Rioja - Première partie

Juin 2007. A Barcelone, se déroule un tasting, une dégustation à l’aveugle de cinq vins. De grands professionnels internationaux sont présents. Un seul de ces vins sort du lot et obtient la note maximale. La cinquième bouteille, c’est un vin élaboré dans la région de la Rioja. Son nom, El Ausente. Personne ne le connait, tout le monde a été surpris ! Qui est le propriétaire de ce vin ? Les magazines spécialisés en ont parlé. Des journalistes ont été dans le Rioja pour prendre en photo le lieu et tenter de rencontrer le propriétaire, mais ce dernier reste insaisissable.
Juin 2012. Paris. Le salon de la Revue du Vin de France se déroule au Palais Brongniart. La jeune journaliste Géradilne Barreyre demande à Thomas, l’ami de sa mère, de pouvoir reprendre l’enquête au sujet de El Ausente. Thomas, a cette époque, faisait partie de ces journalistes qui avaient cherché à en savoir plus sur son créateur. En vain. Il se demande si finalement c’est une bonne idée que la jeune fille se lance dans cette aventure. Mais devant son insistance, il finit par accepter. Géradilne part donc dans le Rioja avec Romain, un photographe pour tenter d’élucider le mystère d’El Ausente…

 

Par berthold, le 27 septembre 2014

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2 avis sur BODEGAS #1 – Rioja – Première partie

Après le succès de ces séries Chateaux Bordeaux et d’In Vino Veritas, le scénariste du Chant des Stryges et du Regulateur, Eric Corbeyran, qui est aussi d’actualité en ce mois d’octobre 2014 avec la sortie du premier tome du Sang de la Vigne, se lance dans un nouveau diptyque concernant le vin et cette fois-ci, en nous entrainant en Espagne, ou plus précisément dans le Rioja.

Avec Bodegas, Corbeyran nous entraine à la découverte d’un vin incroyable, au gout parfait, mais dont le propriétaire reste inconnu. Son héroine, Géraldine, une jeune journaliste se lance à nouveau dans l’enquête pour découvrir l’idendité du propriétaire et son secret.
Ce récit est mené comme un très bon récit policier. On suit avec passion cette enquête avec effraction de propriété, personnages lugubres et mystérieux, découvertes d’indices et surtout, on en apprend toujours plus sur les univers liés aux vins. Ici, on suit avec intêret la visite d’une tonnellerie qui semble liée à la propriété du domaine d’El Ausente, comme si nous y étions ! C’est passionnant et instructif. Corbeyran maitrise son sujet.
L’intrigue nous emporte jusqu’à la dernière page. De ce fait, il nous tarde de découvrir le second volet surtout au vu des révélations faites dans les dernières cases. Corbeyran nous invite aussi à voyager entre la Rioja, Pampelune et Barcelone, entre autres. Pour cela, il lui faut quand même un artiste d’exception.

C’est le dessinateur de Luxley, Francisco Ruizgé, qui se charge de ce Bodegas. Le dessinateur espagnol est le bon choix. Son travail est remarquable, je trouve. La visite de la tonnellerie en est un des meilleurs exemples.
Ruizgé nous présente de superbes paysages de cette région, qui nous donne envie de nous y rendre en week end ou en vacances ! Il nous donne envie de déguster du bon vin au travers de ces planches pleines de rythme, une histoire qui nous fait frentrer dans cette enquête sans s’ennuyer !

La préface de ce premier tome de Bodegas est signé par Jacques Dupont, journaliste spécialisé dans le vin pour Le Point et qui apparait aussi au début de ce livre.

Avec Rioja, Bodegas débute sous de bons auspices. Ce titre est une bonne intrigue signée par un Eric Corbeyran fort inspiré par le sujet et illustré avec talent par un Francisco Ruizgé au meilleur de sa forme.
Bodegas est à découvrir en dégustant justement un bon Rioja !

 

Par BERTHOLD, le 27 septembre 2014

L’intarissable Eric Corbeyran revient dans l’univers du vin, univers qui, n’en doutons pas, l’inspire tout particulièrement, lui le bordelais d’adoption, depuis qu’il s’est lancé depuis 2011 dans la grande saga Châteaux Bordeaux. Après In Vino Veritas (2 tomes) et Le sang de la vigne, l’artiste lance Bodegas, une nouvelle histoire qui a pour âme la culture du breuvage sacré.

Cette ouverture est l’occasion de nous plonger dans une aventure aux accents mystérieux qui repose sur l’identification d’un producteur de vin dont l’une de ses bouteilles a fait l’éloge d’un collège de professionnels. Pour découvrir l’histoire qui se cache derrière cette énigme (qui a le don, malgré tout, d’interpeller par le fait que le nom du propriétaire d’une exploitation soit totalement inconnu), Eric Corbeyran introduit la remuante Géraldine, personnage pour le moins effronté et un tantinet irritant qui va crever les vignettes de par l’enquête qu’elle va devoir mener. Celle-ci va l’amener à faire sortir de sa tanière un autre protagoniste, pour le moins tourmenté, qui évidemment est appelé à rendre des comptes.

Comme à son habitude, le scénariste livre un récit très clair, attaché essentiellement aux investigations journalistiques de l’héroïne, qui, au fil des rencontres va prendre la consistance nécessaire. Bien que l’on ne saisisse pas pour le moment le pourquoi d’un tel mystère autour d’El Ausente, on peut néanmoins saluer (une fois encore) la mise en place solide et entreprenante de l’intrigue et également le didactisme de cette introspection vinicole qui permet d’appréhender ici longuement la fabrication des tonneaux.

De son trait libéré acquis à la suite de son travail dans des sagas comme la Geste des Chevaliers Dragons (tome 9), Luxley, et il ya quelques mois Indicible, Francisco Ruizge donne une vision assez réaliste de l’équipée de Géraldine. Si les proportions sont pour le moins conservées pour bénéficier d’une certaine authenticité au niveau des décors et de la représentation des personnages, on dénotera à plusieurs reprises une imprécision perceptible dans les mimiques de ces derniers. Il n’en demeure pas moins que le dessin reste cohérent d’un bout à l’autre de l’album et que le message pictural est suffisamment éloquent.

Un début d’histoire tout à fait convaincant qui installe remarquablement une intrigue viticole dont les bases seront découvertes dans le prochain volet.

Par Phibes, le 4 novembre 2014

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