BOCHE (LE)
Nuit de Chine

"Le Boche" se trouve à bord d’un bateau en route pour l’Indochine. Sur le pont désert qui pousse à la confidence, il raconte ses dernières aventures à un légionnaire d’origine allemande qu’il a tiré des coups que celui-ci allait recevoir des autres gars de son unité qui n’ont toujours pas digéré tout ce qui touche à l’Allemagne.

Les aventures relatées par l’alsacien nous conduisent à Londres en proie aux bombardements et nous font revenir à Liancourt où Claus fera un retour "en mission".

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur BOCHE (LE) #6 – Nuit de Chine

J’aime le dessin de Stalner même si dans "Le Boche" il n’est pas (en toute logique) au niveau d’autres BD qu’il a dessinées par la suite. J’aime moins les couleurs de cette série qui ne sont pas toujours à la hauteur. Et si j’ai parfois eu du mal à me retrouver dans les tumultes de ces aventures dont le décor est l’Histoire, c’est surtout les transitions entre les albums, trop brutales à mon goût, que j’ai du mal à supporter.

Ce tome 6 ne déroge pas à cette règle. Quand on quittait notre héros à la fin du tome 5 avec la promesse qu’il s’embarque pour l’Angleterre (ou l’Espagne, d’ailleurs, je n’avais pas trop saisi), ne voilà-t’y pas que c’est sur un bateau en route pour l’Asie qu’on le retrouve !!!

Heureusement, cette désorientation trouvera vite la réponse à ces enchaînements dans le fait que c’est un flashback qui nous conduira effectivement en Grande Bretagne, puis en France, avant de revenir sur le pont du bateau qui mouillera en Indochine dans les toutes dernières planches (le titre de ce tome 6 est donc quand même justifié).

Avec "Nuit de Chine", on règle les affaires européennes de Claus. On y retrouve Kirkpatrick, Garcin, le Jules et la Suzanne, et d’autres… Bref, on repasse en revue les acteurs avant de faire transiter l’aventure sur un tout autre terrain. Ce qui m’a semblé utile, étant donné que certaines situations ne m’ont pas toujours paru très claires – c’est le risque dans ces histoires ambitieuses qui mettent en avant de (trop) multiples personnages – et que changer de décor est un moyen pour les auteurs de repartir sur des bases moins compliquées.

Claus veut en effet se retirer de l’Europe où ses origines lui ont créé trop de problèmes. A des milliers de kilomètres de son Alsace natale, on peut penser que s’il vit de nouvelles aventures, c’est sur un autre "terrain" que sa nationalité que vont se présenter les enjeux.

C’est donc à un virage dans la série que l’on nous prépare. Est-ce bien ? Ou bien la série aurait-elle dû s’arrêter là ? Quoiqu’il en soit, une chose est sûre : trois autres tomes ont déjà vu le jour à la date de cet avis. Comme quoi la suite existe.

Eric Stalner a passé les crayons à Stéphane Boutel. Il tire sa révérence. Est-ce pour ne pas signer une suite dont il a peur qu’elle lassera ? Est-ce parce que l’idée de départ est à son avis traitée ?

Souhaitons à cette série de trouver en sa nouvelle équipe d’auteurs (Bardet restant au scénario) l’énergie de continuer à intéresser le lecteur ou de raccrocher ceux qui avaient peut-être comme moi un peu décroché.

Notons enfin qu’une intégrale rassemblant les 5 premiers tome a vu le jour. Bizarre, dans la mesure où, malgré son titre aux parfums asiatiques, "Nuit de Chine" concernait encore pour sa plus grande partie les aventures européennes du Boche.

Par Sylvestre, le 21 octobre 2005

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