BOCHE (LE)
Le cheval Bleu

Claus, le boche, toujours en fuite et toujours affublé du petit Léo qui ne le lâche pas se met à la recherche de Diana, le Corse.
Il apprend ainsi que son ex compagnon de cellule sans foi ni loi, se trouve au « Cheval bleu » cabaret à filles…
Les retrouvailles sont musclées. La police française s’en mêle alors que les allemands s’en moquent. Et c’est encore là que Claus retrouve une autre vieille connaissance : Garcin ! (Voir tome 2). Apparemment, le vieux fou fait partie d’un réseau de résistance.

Par MARIE, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur BOCHE (LE) #4 – Le cheval Bleu

Petit changement de rythme avec ce tome 4 qui nous entraîne au cœur de Paris dans le monde des cabarets et maisons closes.
Loin des routes, des longues marches et des bombardements, les auteurs font la pause et montrent la guerre sous une autre facette. Celle du pétainisme, de la collaboration, du marché noir, de la bourgeoisie et des passes droits. Ils décrivent la profondeur du fossé qui sépare ceux qui meurent de faim de ceux à qui la guerre profite. 
Mais qui parle de collaboration sous entend son pendant : la résistance. 

La critique est très claire. Daniel Bardet montre du doigt, dénonce, déplore les évènements.
Le ton devient de plus en plus cru, ciblé, engagé. 

Extrait : « Les petits jeunots bourgeois repus qui nous fabriquent, au jour d’aujourd’hui, une conscience nouvelle et éternelle n’empêcheront rien… On voyait bien autour de soi que le « frénétique-le-grand », le petit caporal moustachu bavarois, il prenait ses aises, la vache ! Rien en vue pour nous, que la misère et la famine, alors le vieux con à vichy, fin 40, ça rassurait… surtout, ça arrangeait tout le monde… » 

Le dessin de ce tome 4 n’est pas le plus réussi mais on ne lui en veut pas devant la force des dialogues d’autant plus qu’il n’est pas avantagé par les couleurs ni l’encrage un peu trop épais pour un dessin au trait plutôt fin.
On retiendra, de cet épisode,  plutôt la trame et le discours engagé. 

Série agréable à continuer de découvrir.

Par MARIE, le 12 octobre 2005

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