BOB MORANE (DARGAUD)
La ville de nulle part

De retour d’une promenade dans Paris, Bob Morane trouve en arrivant chez lui une missive rédigée par Sophia Paramount la journaliste, qui l’invite à venir visiter Nowhere City au cœur des Bayous Enchanteurs. Intrigué par cette invitation qui porte bizarrement le cachet de la poste datant de 1882, l’aventurier se rend sur les bords du Mississipi en compagnie de son fidèle équipier Bill Ballantine au point de rendez-vous fixé par la jeune femme. En attendant cette dernière, les deux hommes profitent d’un tour de carrousel qui les projette spontanément dans l’année 1882 où ils ne tardent pas à croiser de nombreuses personnalités disparues. Que s’est-il réellement passé ? Ne seraient-ils pas tombés dans un piège tendu par le terrible Docteur Xhatan ?

 

Par phibes, le 24 décembre 2010

Publicité

Notre avis sur BOB MORANE (DARGAUD) #10 – La ville de nulle part

Fidèle à sa propension à ne pas rester une minute en place, Bob Morane retrouve Bill Ballantine et Sophia Paramount pour une nouvelle aventure aux embruns fantastiques qui lui fait quitter la Capitale française pour la lointaine et marécageuse Louisiane. Par ce biais, l’aventurier se retrouve une fois de plus sur la brèche, brèche qui va prendre cette fois-ci des allures de péripéties temporelles.

Bien qu’ancienne, l’intrigue en question, mise en place par le prolifique scénariste Henri Vernes, est plaisante et nous introduit de manière assez adroite dans le déroulement d’un piège dont Bob Morane doit en soulever la motivation et les instigateurs. Les rouages sont, comme il se doit pour cet auteur aguerri qui manipule le héros depuis 1953 (La vallée infernale), classiquement bien huilés et entretiennent un climat suspicieux bien prenant. Assurément, le personnage principal crève les vignettes de son incroyable talent à plonger dans des investigations actives et à dénouer les affaires les plus tordues. Ses équipiers ont également leur place, chacun participant selon leur caractère particulier (Bill Ballantine, incarne le complément de puissance physique à Bob Morane, Sophia Paramount, étant la belle éplorée aux capacités physiques toniques).

Le mystère, quant à lui, instillé par un sous-titre évocateur, est surtout lié au changement d’époque et aux agissements sournois de personnages que l’on connaît par ailleurs reste attrayant et permet, dans son déroulement linéaire, de passer un moment de lecture agréable.

Le style de William Vance est en tout point identifiable dans sa façon de croquer ses personnages et ses décors. En effet, la rigueur qu’il s’impose pour atteindre le degré de réalisme qu’on lui reconnaît est palpable et nous gratifie d’un résultat graphique d’une grande beauté. Dommage par contre pour la colorisation qui, elle, reste assez primaire.

Un opus qui incite au dépaysement temporel que les fans de la première de l’aventurier liront avec plaisir.

 

Par Phibes, le 24 décembre 2010

Publicité