BOB MORANE (DARGAUD)
L'archipel de la terreur

Le vol 322 à destination de Tahiti dans lequel ont pris place Sophia Paramount et Bill Ballantine a été détourné de sa route pour se crasher en pleine mer à proximité de l’archipel de la Terreur. L’organisme International de la Sécurité Aérienne contacte Bob Morane qui se trouve justement à Papeete pour lui confier la mission de comprendre les raisons d’un tel accident qui vient s’ajouter à d’autres auparavant dans le même secteur. Ayant accepté sans hésitation cette tâche qui lui permettra également de savoir ce que sont devenus ses amis, Bob Morane se lance à l’assaut de l’archipel concerné. Non sans mal car ce qu’il va trouver en ces lieux volcaniques isolés est tout bonnement monstrueux.

 

Par phibes, le 28 décembre 2010

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Notre avis sur BOB MORANE (DARGAUD) #9 – L’archipel de la terreur

Après avoir affronté l’ombre jaune, son éternel détracteur, dans le précédente aventure, l’aventurier favori d’Henri Vernes est de nouveau sur la sellette. En effet, cette fois-ci, toujours fidèle à son sens du devoir, Bob Morane part pour une mission de sauvetage qui va lui permettre de s’opposer à un adversaire qu’il n’a eu, au cours de sa longue carrière, l’occasion de rencontrer.

L’angoisse est au rendez-vous dans cet épisode mouvementé qui met en présence des personnages d’une dimension extrême à l’image des motivations du cerveau qui se cache derrière tout ça. Henri Vernes malmène ses héros dans une intrigue dont le suspense va croissant. Les apparitions (dont certaines sont un véritable clin d’œil à la série télévisée Le prisonnier avec les ballons gardiens) auxquelles ils sont confrontés soulèvent un questionnement permanent que l’auteur maintient longuement jusqu’à en délivrer la substantifique moelle.

Bob Morane s’en donne à cœur joie dans ses pérégrinations îliennes et dévoile au cours des péripéties son esprit analytique hors du commun que son créateur se plait à étaler. Par ce biais, il nous permet de mieux appréhender le mode de fonctionnement de son détracteur dont on attend avec impatience de voir son effigie.

William Vance réussit ici encore son parcours graphique. Surdimensionner ses personnages ne lui occasionne aucune gêne. A cet égard, les plans qu’il nous offre se juxtaposent dans un relief bien maîtrisé. Les aplats de noir sont toujours présents et confortent par leur nombre le sentiment d’angoisse développé par le scénariste. Le dessin est superbement exécuté à la fois classique dans sa forme mais également dans ses évocations sophistiquées de choses inconnues.

Une aventure qui porte bien son nom, surprenante et terrorisante.

 

Par Phibes, le 28 décembre 2010

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