BOB MORANE (DARGAUD)
Guérilla à Tumbaga

En vacances à la Jamaïque avec son ami Bill Ballantine, Bob Morane a acheté un petit voilier pour aller rendre visite à des amis sur l’île de Tumbaga. Pris dans un ouragan qui détruit leur esquif, ils sont sauvés in extremis par un cargo qui croisait à proximité. Mais ce sauvetage n’est pas au goût de l’un des rares passagers, la dénommée Fausta qui a une cargaison mystérieuse à livrer prestement. Pris en chasse par les autorités militaires de Zambara en froid avec celles de Tumbaga, ils finissent par échouer sur la côte pour tomber finalement entre les mains des guérillos de Pedro Asampa auquel est destinée la fameuse cargaison. Bob Morane et Bill Ballantine vont devoir tout tenter pour se sortir de ce panier de crabes et atteindre enfin le Tumbaga. Mais trouveront-ils pour autant la quiétude espérée ? Pas forcément car leurs aptitudes de mercenaires avertis seront mises à contribution.

 

Par phibes, le 26 décembre 2010

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Notre avis sur BOB MORANE (DARGAUD) #13 – Guérilla à Tumbaga

C’est dans une contrée imaginaire latine et sauvage que nous recroisons le sillage du duo de chic, de choc et de charme constitué par les deux aventuriers Bob Morane et Bill Ballantine. Les deux globe-trotters, en villégiature, se trouvent, cette fois-ci, mêlés à une tentative de putsch, dans laquelle ils vont avoir imparablement l’occasion de se distinguer.

Le romancier belge Henri Vernes se plaît à introduire ses personnages dans des contextes de guerre larvée grevant des territoires lointains soumis à des dictatures ou menacés par des tyrans assoiffés de pouvoir. Comme il se doit, ces dispositions thématiques sont le terreau indispensable pour que ses héros polyvalents (presque parfaits pourrait-on dire) usent de leur témérité, de leur intégrité, de leurs ressources inégalées et de leurs talents (intellectuels et physiques) pour lutter contre tous les fléaux qui se présentent.

Guérilla à Tumbaga en est l’exemple parfait. Cet ouvrage illustre subtilement l’interaction de ses aventuriers dotés d’une curiosité extrême dans des problèmes nationaux qui sont loin de les dépasser. A cet effet, l’aventure présentée possède une structure somme toute classique mais bénéficie toutefois d’une variété d’évènements, de rencontres qui la rend plus agréable que dans d’autres équipées. Henri Vernes donne du cœur à l’ouvrage, use de dialogues plus abondants que d’habitude et de rebondissements qui s’enchaînent rapidement. Comme il se doit, le pendant féminin aux deux compères a sa place, en la présence de la peu sympathique Fausta qu’ils vont apprendre évidemment à connaître.

La partie graphique qui est le reflet phare des productions des années 70/80 est toujours de grande qualité. William Vance démontre son habileté à se mouvoir dans un répertoire qu’il ne connaît que trop, celui de l’authenticité. Qu’il s’agisse des territoires sauvages luxuriants ou urbains, d’engins de toutes sortes (avions, bateaux, voitures…) ou de personnages de tout horizon, son trait reste incisif, expressif, dynamique.

Guérilla à Tumbaga est donc une version illustrée du roman du même nom écrit par le scénariste très réussie.

 

Par Phibes, le 26 décembre 2010

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