BLUE SPACE
Le troisième oeil d'Indra

Selon des relevés météorologiques effectués par le professeur Suliyo, une tempête tropicale d’une amplitude sans précédent appelée Indra se prépare à fondre sur la partie orientale terrestre. Les pronostics étant très pessimistes quant aux dégâts énormes ainsi que le nombre de victimes qu’il va certainement occasionner, l’équipe de la toute nouvelle agence de l’United Nations Space Agency chapeautée par Iéronimus est mise sur la brèche pour tenter d’enrayer le phénomène. Pour ce faire, alors que l’équipe des météorologues, sis au cœur du cyclone, tentent de trouver un endroit pour se protéger, les astronautes Katrin et Viktor sont désignés pour fondre au cœur du problème en utilisant des appareils et du matériel nouvelle génération. Mais malgré tout, auront-ils la possibilité d’éradiquer cette manifestation destructrice et si oui, à quels dépens ?
 

Par phibes, le 27 juillet 2009

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Notre avis sur BLUE SPACE #2 – Le troisième oeil d’Indra

Voilà à nouveau la sympathique et efficace agence de l’"U.N.S.A.", surnommée "Blue Space", qui revient parmi nous, grâce à Glénat, pour une nouvelle mission aussi trépidante que la précédente. Après avoir œuvré sur la Lune lors de son premier périple, nous la retrouvons, cette fois-ci, en pleine lutte contre un phénomène naturel tout ce qu’il y a de plus terrestre, un cyclone tropical dont l’ampleur dépasse tout entendement.

Bien inspiré par l’équipée spatiale du "Complexe du chimpanzé" et loin de sa prose sociale de "Cuervos" et "Chaabi", Richard Marzano remet le couvert avec ce nouvel opus qui possède tous les ingrédients pour tenir en haleine le lecteur. Bien que l’histoire relatée ne soit pas des plus originales, mélange visuel du "Jour d’après" et de "Twister", l’on appréciera la façon dont le scénariste a mis en place son intrigue. Le suspense qui reste à la limite frontalière entre la réalité et la fiction, repose parfaitement sur des manœuvres hasardeuses et novatrices qui ne manquent pas d’attrait et qui remettent sans cesse sur la table l’éternelle question : vont-ils y arriver ?

Considérant l’élément naturel surdimensionné dont il est question, qui se prépare à se déchaîner sur une partie de la Terre, le scénario possède une réelle énergie digne d’un séquençage de film catastrophe. Emporté par les bourrasques de la tempête annoncée, suspendu au bastingage de leurs appareils sidéraux, le lecteur s’accroche au génie du chef de l’équipe des astronautes, Iéronimus, et à l’héroïsme de Katrin et de Viktor. Par ailleurs, afin de donner un peu plus de profondeur à son récit et générer quelques émotions, le scénariste ajoutera, là aussi sans grande originalité, un gros soupçon dramatique habilement immiscé.

Le travail de Chris Lamquet est un mélange d’études faites par ordinateur et de dessins manuels. Si le résultat de cet amalgame a certainement du charme, il peut toutefois interpeller, du moins pour ma part, sur la différence qu’il peut y avoir entre les décors et les personnages. En effet, ces derniers ont plutôt une forme quelque peu épurée, avec peu de relief, alors que les arrière-plans, colorisés abondamment, semblent plus "touffus" et mieux définis. Malgré cette petite constatation, le résultat graphique est de grande qualité et accompagne parfaitement l’ambiance de fin de monde qu’a su susciter le scénariste.

Un épisode tout en évolution, sidéral et emplis de promesses à lire bien accroché à votre fauteuil, sous l’oeil menaçant d’Indra.
 

Par Phibes, le 27 juillet 2009

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