BLUE ESTATE
Tome 4

Après que son mari Bruce ait été assassiné par Clarence, Rachel Maddox a offert sa somptueuse résidence à son frère Billy Ducharme. Ce cadeau vient à point nommé car ce dernier est en panne d’argent. Au moment où il s’apprête à vendre la belle demeure, il est accaparé par Tony Luciano, le fils peu prodigue du mafieux Don Luciano, afin qu’il transporte pour son père un cheval à Hollywood Park pour participer à une course hippique. N’étant pas enclin à faire le nécessaire, Billy préfère envoyer deux de ses connaissances faire le travail à sa place sans se douter que ces derniers sont portés sur la fumette. Alors que Don Luciano attend son cheval sur la ligne de départ, un tireur embusqué missionné par Vadim Razov, le baron de la Mafia russe qui attend qu’on lui rende le pognon qu’on lui a dérobé, l’a pris en ligne de mire et se prépare à appuyer la détente. Est-ce que Blue Estate va en pâtir ? La guerre entre les gangs semble cette fois-ci inévitable.

Par phibes, le 22 mars 2013

Notre avis sur BLUE ESTATE #4 – Tome 4

Toujours sous le couvert de la collection Hostile Holster de chez Ankama, les ambiances hollywoodiennes à la sauce Viktor Kalvachev retrouvent le chemin des bacs et ce pour la quatrième et dernière fois.A cet égard, le scénariste a décidé, avec la complicité d’autres auteurs (et pas les moindres) tout aussi motivés, de conclure leur aventure commune en frappant fort et sans état d’âme.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les enfants de chœur n’ont pas leur place au sein de cette fin d’histoire. Viktor Kalvachev rassemble tout ce petit monde souterrain et malsain dont il est à l’origine (Rachel Maddox, Tony Luciano, Vadim Razov, Clarence…) pour lui faire faire un dernier tour de piste. Et quel tour de piste ! Malheur au lecteur qui n’aura pas été préparé psychologiquement. Le scénariste, délibérément animé des plus mauvaises intentions, sabre net dans le politiquement correct et nous engage dans un baroud tonitruant. Toujours grâce à ce découpage dont il a la maîtrise, il nous entraîne, à la vitesse d’une balle ou à la vitesse d’un cheval au galop (pour être dans la thématique du titre), dans un combat de chef assurément violent et sans répit. Du début à la fin, l’odeur de malhonnêteté se mêle à celle de la poudre, avec des effets garantis sang pour sang, sans morale… et purement jouissifs.

Côté graphique, les sept dessinateurs qui accompagnent et renforcent Viktor Kalvachev jouent dans la cour des grands. Ces derniers, aux styles matures très différents et pourtant complémentaires, animent avec brio l’équipée, dans une débauche picturale originale qui vaut son pesant d’adrénaline.

Une fin d’histoire sulfureuse, aux accents hollywoodiens détournés, qui ravira les inconditionnels de Viktor Kalvachev et de polars provocateurs et totalement déjantés.

Par Phibes, le 22 mars 2013

Publicité