BLUE DRAGON RAL GRAD
La Promesse

Alors qu’il a 18 ans, Ral a passé toute sa vie enfermé dans une sphère, dans les sous-sols du château du Roy. Alors qu’il était encore un nourrisson, il fut parasité par un « kage ». Ces organismes sont des monstres sans forme, apparus dans un monde d’obscurité, loin des humains. Mais ils ont fini par se rapprocher du monde de la lumière en parasitant l’ombre des êtres vivants. Certains cohabitent alors avec leur hôte, mais d’autres dévorent l’âme et le corps de la victime. Il n’existe qu’une méthode pour les neutraliser, enfermer la victime dans l’obscurité.

C’est ainsi que Ral n’a jamais vu le jour, grandissant dans cette sphère en compagnie de son kage, un dragon nommé Grad et surnommé Blue Dragon. L’enfant, toutefois, a pu garder un certain contact avec l’extérieur, notamment grâce aux visites d’une femme, le professeur Mio, chargée de son instruction.

Mais sa vie va changer. Le château est attaqué par des hordes de kages. Le Roy décide de libérer Ral. Il sait qu’il prend un risque, mais si Ral maîtrise son kage, alors il a une chance de sauver les habitants d’une mort quasi certaine. Le jeune homme accepte et se lance dans le combat grâce à Grad qui a décidé de faire cause commune avec lui. Le dragon, en effet, n’a jamais partagé la vision de la reine des kages, dont l’objectif est de détruire les humains. Il espère que leur quête permettra de renverser cette dangereuse créature.

Par legoffe, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur BLUE DRAGON RAL GRAD #1 – La Promesse

Cette nouvelle série, débarquée en France en février et prévue en quatre tomes, a déjà deux bonnes raisons de se faire remarquer. La première, c’est qu’il s’agit d’une histoire inspirée d’un célèbre jeu de la XBox 360, Blue Dragon, un RPG qui a été plutôt bien accueilli par les amateurs (son créateur n’est autre qu’un des auteurs de Final Fantasy et son graphiste est Toriyama, le père de Dragon Ball).
La seconde raison tient à son dessinateur, Takeshi Obata, qui est devenu célèbre avec la série Death Note (également chez Kana). La couverture de Blue Dragron Ral – Grad ne trompera pas, d’ailleurs, les habitués qui reconnaîtront immédiatement la patte du mangaka.

Nous sommes, cette fois, loin de l’intrigue fantastico-policière. Le dessinateur est parti dans un univers « fantasy » assez classique. Le scénario, en effet, ne brille pas par son originalité. Il n’en dispose pas moins de certains atouts pour plaire aux amateurs du genre.

Le premier, bien entendu, c’est son dessinateur. Obata est toujours aussi talentueux et délivre autant de finesse que de dynamisme dans ses créations. Grâce à lui, le lecteur évolue déjà avec plaisir dans cet univers médiéval.

Le principe, ensuite, de monstres cachés dans l’ombre d’êtres apparemment normaux, permet d’entretenir une ambiance particulière. Il faut, en effet, se méfier de beaucoup de monde car n’importe qui a pu être parasité et donc être un danger potentiel. C’est d’ailleurs le principal lien entre le jeu vidéo et le livre car, pour le reste, les points communs sont rares, même graphiquement. Le style d’Obata n’a, en effet, rien à voir avec le jeu.

Le héros, Ral, est pour sa part un drôle de personnage. Il va rapidement se passionner pour les femmes et se permet, du fait de sa longue solitude, des attitudes souvent déplacées. Mais on lui pardonne puisqu’il n’a pas appris les bonnes manières. Ca rappellera un tout petit peu Tarzan de ce point de vue, mais en plus vicieux tout de même (son plaisir reste de toucher les seins des belles qu’il croise) !

Pour le reste, c’est de la pure fantasy, avec un jeune homme intrépide qui s’associe à son kage pour se transformer en super combattant face aux hordes de monstres, qui eux aussi se transforment en créatures les plus variées. Cela donne de grands duels mais qui souffrent d’un certain manque de rythme, sans doute à cause des discussions interminables des protagonistes qui analysent et développent leur stratégie de combat. Cela manque un brin de naturel !

Voilà donc une série pas forcément originale, mais qui est très récréative et qui a aussi le mérite de ne pas vouloir jouer les prolongations. Avec quatre tomes, les amateurs ne seront pas découragés par une intrigue interminable.

Par Legoffe, le 1 mars 2009

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