BLOOD+
Blood+ Yakoujoshi

Hong Kong, février 1993. Nishi est flic et enquête sur des morts étranges qui surviennent dans la citadelle désaffectée de Kowloon. Trois personnes ont, en effet, été retrouvées mortes là-bas, vidées de leur sang. Un de ses indics parle de vampires, mais Nishi est trop terre à terre pour croire cela. Mais il va bientôt croiser la route de Hagi, serviteur de Saya, ce qui va faire basculer son univers, d’autant que le flic est troublé par le vampire qui ressemble énormément à son frère disparu durant la Guerre du Golfe.

Par legoffe, le 3 octobre 2009

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Notre avis sur BLOOD+ – Blood+ Yakoujoshi

Alors que la série Blood+ est toujours en cours de parution, voici un one-shot « hors série » traité par un autre auteur. On y suit les déboires d’Hagi qui est à la recherche de Saya dans une ville qui s’apprête à basculer de la couronne d’Angleterre vers la Chine communiste.

Installer le récit dans cette période trouble où chacun s’interroge sur son identité est une bonne idée de l’auteur. Cela donne une autre dimension à l’intrigue qui démarre de façon très efficace, annonçant un polar sombre et prêt à basculer dans le fantastique.

Pourtant, cette entrée en matière cache une suite moins policière et plus romantique dans son traitement. L’onirisme est souvent de mise et l’ensemble est assez féminisé dans un récit pourtant uniquement composé d’hommes. Il est découle une ambiance très étrange, avec des personnages ambigus. Sans que cela soit vraiment clair, on ne peut s’empêcher de penser à l’homosexualité au regard de l’attirance qu’éprouve le flic pour Hagi, mais aussi dans les relations que partagent d’autres personnages. C’est aussi vrai dans le traitement graphique, qui féminise beaucoup les héros du livre, qui ont des traits fins et, souvent, de longues chevelures.

Quant à l’intrigue, qui avait bien débutée, elle ne tient pas totalement ses promesses. Le suspense ayant laissé place à l’onirisme, l’aspect « thriller » est presque occulté dans la seconde partie du livre. Le déroulement de l’affaire perd vite en clarté, tant dans l’intrigue que dans l’action, graphiquement peu travaillée.

Dès lors, nous avons là un seinen singulier, pas désagréable à lire, mais qui ne laissera pas au lecteur un souvenir impérissable.

Par Legoffe, le 3 octobre 2009

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