BLESSURES NOCTURNES
Tome 1

Osamu Mizutani, professeur de cours du soir, fait la connaissance d’un adolescent détruit par la drogue. Il décide de lui venir en aide, mais le jeune homme va finalement se suicider. Cet épisode va profondément marquer l’enseignant. Osamu se lance alors à corps perdu dans l’aide à tous les enfants victimes de la drogue, de la prostitution ou de parents qui les battent. À travers des appels téléphoniques ou des rondes de nuit, il va tenter de sortir ces jeunes de leur détresse. Il va devenir celui que les gens vont appeler « le veilleur ».

Par legoffe, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur BLESSURES NOCTURNES #1 – Tome 1

Ce manga est directement inspiré du roman d’Osamu Mizutani, Yomawari Sensei, lui-même reflet de la vie de l’auteur, professeur de collège à Yokohama. Cet homme va consacrer une grande partie de son temps à aider les enfants en détresse, allant jusqu’à quitter l’enseignement à l’âge de 48 ans.

Le présent livre est donc une fiction largement inspirée des véritables – et difficiles -expériences rencontrées par Mizutani. On y voit un enfant pauvre, qui fini par sombrer dans a drogue. L’auteur raconte d’ailleurs comment les bandes organisées mettent la main sur ces jeunes, les asservissant grâce à la dope et à l’argent facile. Il y a aussi ce jeune, battu par son beau-père, ou cet autre qui va tenter de se sortir de l’influence des yakusas.

C’est un récit sombre, où se succèdent les situations dramatiques. Dans ce méandre de malheurs, le professeur conserve pourtant l’énergie du désespoir. Mais, peut-on finalement parler de désespoir ? Si l’échec est parfois au bout du chemin, la lumière peut aussi percer comme le montrent certains destins. L’espoir reprend donc le dessus, faisant de cette œuvre un appel à la mobilisation et un refus de la fatalité.

Les dessins de Tsuchida, aux lignes nettes mais aux tons sombres, appuient avec beaucoup d’efficacité l’histoire de Mizutani. L’émotion est palpable et ne laissera pas le lecteur indemne. C’est une leçon d’humanité qui est donnée et il fallait bien cela pour continuer à croire face à de tels drames qui ne devraient jamais voir le jour.

Par Legoffe, le 17 novembre 2008

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