BLEACH
The Black moon rising

La lutte entre les défenseurs de Rukia et les gardiens de l’ordre établi se poursuit mais les combats touchent à leur fin.
Yoruichi réussit à contrer les attaques de Soi Fon sans réelle difficulté faisant ainsi chanceler la détermination de son adversaire. Plus qu’une volonté farouche de faire respecter la loi, c’est sa souffrance et sa colère d’avoir perdu son mentor qui guide Soi Fon dans son combat ; et elle ne peut que s’effondrer face à celle qu’elle a tant admiré.
De son côté, Ichigo affronte toujours le frère de Rukia. Pourtant, ce dernier ne parvient pas à lui reconnaître la valeur d’un combattant. Il ne peut admettre qu’un humain ait pu atteindre le statut de Shinigami et encore moins le bankai. Cependant, il doit se rendre à l’évidence lorsque Ichigo parvient à le menacer : son adversaire est hors normes et recèle bien plus que ce qu’il y paraît !

Par KOMORI, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur BLEACH #19 – The Black moon rising

Rukia semble, peut-être, sauvée mais les combats ne sont guère terminés : ce volume se poursuit donc sur les différents affrontements en cours. L’attention est portée sur plusieurs protagonistes, et pas uniquement sur Ichigo, même s’il occupe le gros du tome.

Cela permet à l’auteur de développer l’histoire personnelle des personnages secondaires par le biais de flash-back et de faire apparaître des fêlures dans leur carapace. Soi Fon est, à ce titre, un bon exemple : elle lutte plus contre sa déception et son admiration que pour l’ordre établi. Lorsqu’elle se retrouve face à son mentor, le masque tombe et toute sa détresse resurgit.

La partie principale se concentre sur Ichigo et Byakuya qui cristallisent à eux seuls le conflit entre les deux parties. L’un représente la passion, l’instinct, la révolte face aux principes établis ; l’autre, le devoir, la raison, le respect des règles fondatrices de la société. L’un conteste le pouvoir pour ce qu’il croit juste, l’autre le protège pour éviter l’anarchie (même si cela doit se faire au mépris de ses sentiments).
Cet affrontement donne aussi lieu à une véritable lutte des classes : Byakuya l’élite, l’aristocrate, contre Ichigo, le parvenu. Seul le combat parviendra à faire tomber cette barrière sociale : une reconnaissance de la valeur par les armes.

Ichigo révèle, à nouveau, un côté sombre : sa hollowmorphose est impressionnante mais laisse une impression de schizophrénie ! L’auteur joue sur un dédoublement de personnalité pour confirmer ce que l’on soupçonnait déjà : Ichigo n’est pas conventionnel du tout ! Normal, c’est le héros mais, quitte à faire les choses en grand, autant lui donner un double maléfique surpuissant !

La fin du volume apporte de nouveaux éléments sur le complot sous-jacent qui transparaissait dans les précédents volumes. Manipulations, assassinats… tout semble prendre un nouveau tournant, un tournant bien plus sombre que ce que l’on pouvait supposer. La condamnation de Rukia semblait précipitée, politique : ses implications vont plus loin qu’un simple non-respect des règles (mais il faudra attendre le prochain volume pour en savoir plus).

Côté graphisme, trait fin, soigné, précis, esthétique comme dans toute la série. Il y a, à nouveau, une réelle recherche visuelle dans le traitement des affrontements : les bankai sont finement étudiés et collent à la personnalité de leur détenteur. Ichigo version hollow est trash à souhait : une vraie tête de psychopathe mais avec du style (manteau noir, sabre noir : la classe !) !
On restera cependant perplexe sur les pages couleurs : le rendu des personnages est sympa mais les fonds oranges (y compris les fonds de la page en elle-même) ou jaune flashy …c’est un peu violent tout de même. Il manque les nuances et la finesse que l’on retrouve dans le traitement en noir et blanc.

Un titre à avoir dans sa mangathèque !

Par KOMORI, le 5 mars 2007

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