BLEACH
Mala muerte

De retour auprès d’Aizen, la première vague d’Arrancars fait son rapport mais des dissonances semblent surgir au sein du groupe. Certains semblent, en effet, ne pas comprendre la raison pour laquelle Ichigo a été laissé en vie alors qu’il est un de leurs ennemis.
De son côté, le groupe de la soul society, fraîchement arrivé sur terre, essaie de se trouver un point de chute : pour certains, ce sera une nuit à la belle étoile ; pour d’autres, le squattage sans état d’âme.
Leur installation aurait d’ailleurs pu se passer dans le calme si un groupe contestataire d’Arrancars n’avait pas décidé de venir finir le travail. Bien décidés à éliminer toute forme de force spirituelle, ces derniers se lancent alors à la poursuite des proches d’Ichigo.

Par KOMORI, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur BLEACH #23 – Mala muerte

Coutumier du fait, l’auteur relance l’action, sans laisser de répit à son lectorat. Le précédent volume se terminait sur un affrontement, celui-ci laisse tout juste le temps à des négociations improbables pour un logement avant de repartir sur les chapeaux de roues !

Destiné à rester sur terre un certain temps, il faut bien que le groupe de la Soul society trouve un pied à terre.
Rangiku, après son échec auprès d’Ichigo pour trouver un toît, se rabat sur Orihime ; Rukia finit par se faire « adopter » par la famille Kurosaki après un numéro digne de Cosette ; quant aux hommes de la troupe, ils décident de se la jouer à la dure : nuit à a belle étoile avec un minimum de vivres !

L’impression laissée au tome 22 sur le nombre croissant de protagonistes se confirme : tous ceux qui ont été touchés par la force d’Ichigo se retrouvent pris dans la tourmente. Cette fois-ci, c’est Asano qui risque d’en faire les frais, même si sa mésaventure est loin d’être dépourvue d’humour.
L’auteur profite ainsi des affrontements pour nous faire découvrir les caractéristiques des combattants : les « bankai » se multiplient, tout comme les Arrancars, une occasion pour lui de nous prouver (s’il en était encore besoin) que son imagination et son sens de l’esthétisme sont omniprésents. On mettra d’ailleurs une mention spéciale au bankai d’Ikkaku, qui bien qu’encombrant semble monstrueusement efficace !

On retrouve le souci d’équilibre entre les scènes de combats et les questionnements intérieurs de personnages. Les doutes, les peurs, les frustrations sont de plus en plus présents dans le cœur des héros. La sensation laissée par le volume 22 à ce sujet va en s’accentuant : Orihime ne peut s’empêcher d’être jalouse de Rukia, Sado redoute d’avoir perdu la confiance et l’estime d’Ichigo, Asano se croit victime d’hallucinations… Le groupe semble être en pleine mutation.

De même, il y a une alternance entre le sérieux, le côté dramatique de certaines scènes et l’humour. Bien que le contexte soit sombre, cela permet de garder un ton léger dans certains échanges.
L’auteur avait déjà utilisé ce style de narration précédemment et cela évite de tomber dans une certaine « lassitude ». Bien que les combats s’enchaînent, de volume en volume, avec des adversaires toujours plus puissants, on sait que l’on va être décontenancé par une touche d’humour, sans pour autant savoir qui va en être à l’origine.

Côté graphisme, la qualité est toujours aussi remarquable : les cases sont denses, travaillées. Les personnages dégagent de la force, les combats de l’intensité, même si cela semble plus saturé de noir qu’à l’accoutumée.

Une série dont on ne se lasse pas !

Par KOMORI, le 9 avril 2008

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