BLAME! DELUXE
Noise

Alors qu’elle enquête sur une mystérieuse affaire d’enfants kidnappés, l’inspectrice Susono Musubi découvre qu’un étrange culte capable de lier la chair et la machine serait à l’origine de ces disparitions. Surprise par une bombe elle perd son collègue Krauser dont le corp est justement récupéré par le culte en question qui le transforme en un redoutable cyborg déshumanisé. La jeune policière remonte progressivement la piste qui la mènera aux véritable responsables…

Par fredgri, le 20 janvier 2023

Publicité

Notre avis sur BLAME! DELUXE #0 – Noise

Ce volume, en marge, se déroule dans le passé de Blame, à une époque ou l’être humain n’a pas complètement été assimilé à la machine. Nous rencontrons l’inspectrice Susono Musubi qui découvre un mystérieux culte qui prône la fusion Chair/machine. On est réellement au cœur des thématiques de Nihei !

Avec sa série Blame, l’artiste a très vite dépeint un univers technologique dense, voire même angoissant, ou la machine et le réseau se sont substitués à l’humanité, allant même jusqu’à organiser un environnement avec leurs propres cyber anti-corps. Des êtres hybrides évoluent dans un décor dantesque, constitué de coursives étroites, parcourus par des tuyaux omniprésents, chevauchant des gouffres sans fond, ou se glissent lentement des machines géantes errant sans fin, remodelant la mémoire les décors inlassablement.

Ce récit, présenté pour la première fois en 2001, porte le titre initial de Noise, il prend place dans le passé de Blame, quand les humains possédaient encore toute leur intégrité. On est toutefois dans une ambiance transitoire, qui annonce déjà la suite. Cette étrange secte qui kidnappe des enfants pour les soumettre à d’atroces expériences, amorce déjà cette fusion qui va être au cœur de Blame, avec ces créatures qui annoncent une fusion entre ce qu’elle appelle le « réseau » et le chaos. Armée d’un glaive énergétique, Musibi devient l’archétype du héro Niheien.

Cette vision cauchemardesque qui dénonce les dérives d’un transhumanisme échevelé, perdu dans les promesses d’un réseau mondial, nous dévoile un univers sans espoir.
Nihei installe ses ambiances, sans véritablement s’attarder sur son récit. Le ton est lent, contemplatif presque, on a presque le sentiment d’entendre le bruit sourd des machines. Le récit tourne, pour commencer, autour de Musubi, l’héroïne, confrontée petit à petit à la déliquescence de son monde, se résignant alors à affronter l’ennemi qui ambitionne d’éradiquer tout simplement l’humanité, quitte à se sacrifier elle-même.

Complètement en marge des grandes tendances, Nihei impose son propre style à travers des œuvres qui fascinantes.
Ce volume 0 présente donc Noise, mais aussi le tout premier one-shot Blame, qui amorce la série qui allait suivre quelques années plus tard. Cette dernière histoire est certes maladroite dans son exécution, mais tout y est déjà !

Vivement conseillé.

Par FredGri, le 20 janvier 2023

Publicité