BLACK PANTHER PAR CHRISTOPHER PRIEST
Ennemi d'Etat

(Black Panther vol.2 1 à 12)
Le roi T’challa, plus connu sous le nom de "Panthère Noire", est devenu, il y a quelques années, le parrain d’une petite new yorkaise, dans le cadre d’une opération humanitaire. En apprenant qu’on la retrouvé morte, il décide de venir lui même enquêter sur le sol américain. Le gouvernement demande alors à l’agent spécial Everett K. Ross de le seconder. Mais très vite, T’Challa découvre que c’est un coup monté pour l’éloigner du Wakanda, son royaume, afin d’organiser un coup d’état qui permet alors à celui que l’on nomme Achebe de monter sur le trône à sa place.
Plus la Panthère Noire plonge profondément dans les méandres de ce complot plus les intervenants se multiplient…

Par fredgri, le 7 février 2018

Notre avis sur BLACK PANTHER PAR CHRISTOPHER PRIEST #1 – Ennemi d’Etat

En 1998, Joe Quesada et Jimmy Palmiotti réussissent à monter un petit label interne chez Marvel, appelé Marvel Knights, histoire de redonner un peu de jus à des perso en perte de vitesse, solitaires. On peut ainsi découvrir, les Inhumans de Jenkins et Lee, le Daredevil de Smith et Quesada, mais surtout cette nouvelle série Black Panther confiée à Christopher Priest qui va ainsi entamer un run absolument incroyable et salué de toute part. C’est ce dynamisme frais et fédérateur qui va ensuite amener Quesada au poste d’Éditeur en chef de Marvel, d’ailleurs !

En attendant, ce premier volume permet donc de retrouver les 12 premiers épisodes de la série.
On rencontre le facétieux Everett Ross qui sert de narrateur et qui a la fâcheuse tendance à s’emmêler les pinceaux, quitte à bousculer les séquences, digresser régulièrement ou revenir rajouter des détails au fur et à mesure !
Mais contre toute attente, on se rend surtout compte que Priest maîtrise incroyablement bien son écriture, d’une part, mais surtout sa trame narrative. Car sous couvert de nous plonger dans une sorte de gloubiboulga scénaristique, il nous fait surtout prendre conscience que la situation est très complexe et qu’en plus qu’il va nous falloir faire aussi un effort de lecture pour bien comprendre les tenants et aboutissants ! Bon, il résume régulièrement tout ça, il insiste sur les bases à ne pas oublier, du coup on ne se perd réellement pas dans le récit !

Ensuite, cette lecture montre que Priest connait parfaitement son personnage et son histoire, mais qu’il veut aussi dorénavant le faire entrer dans un nouveau cycle ou son histoire propre, son passé doit être assimilé, que ce petit pays africain, même s’il reste puissant et riche, n’en demeure pas moins entouré de pays en guerre, d’ethnies qui s’affrontent, de cultures différentes… Que le Black Panther est un souverain qui doit aussi jouer son rôle à la tête de son pays.

Beaucoup de justesse dans cette écriture qui se fait plaisir. On voit bien que Priest s’éclate et du coup j’ai trouvé cette lecture extrêmement captivante et stimulante. La sensation d’avoir une sorte de Cut up incessant avec un Everett complètement largué la plupart du temps et des situations qui dérapent parfois dans des gros délires (comme l’intervention de Mephisto qui se moque de Ross, ou quand ce dernier est poursuivi par le président avec une cross à la main !!!) tout en amenant une réflexion très intéressante sur la famille, la patrie, l’héritage…

Graphiquement, c’est tout de même très varié, peut-être un peu trop même.
On commence par les superbes numéros de Mark Texeira, puis on a une période assez banale par Vince Evans et Joe Jusko avant de trouver Mike Manley sur deux magnifique épisodes et deux Mark Bright assez sympa… Il faudra attendre Sal Velluto plus tard pour retrouver une véritable identité graphique de longue durée !

En attendant, je vous encourage vivement à redécouvrir cette période. Quatre volumes sont prévus, alors n’hésitez plus !

Par FredGri, le 7 février 2018

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