BLACK PANTHER, L'INTÉGRALE
1966 - 1975

(Fantastic Four 52 + Jungle Comics 6 à 18)
Après son introduction dans Fantastic Four 52 par Stan Lee et Jack Kirby, la Panthère Noire obtient sa série régulière en 1973 sous la plume de Don McGregor qui le ramène dans son royaume, le Wacanda. Cependant, ses années passées aux États Unis, à se battre aux côtés des Avengers, de Captain America ou Daredevil l’ont éloigné de ses devoirs de roi et même ses partisans les plus fidèles le lui reprochent ! De plus, un de ses anciens compagnons, N’Jadaka, est revenu lui aussi au pays, mais il dirige désormais une rébellion contre T’Challa, sous le nom d’Erik Killmonger… La Panthère Noire va devoir retrouver ce redoutable adversaire s’il veut regagner la confiance de ses sujets !

Par fredgri, le 25 mars 2018

Notre avis sur BLACK PANTHER, L’INTÉGRALE #1 – 1966 – 1975

Dans les années 70, on est en pleine blaxploitation et Marvel en profite pour développer celui qui représente le plus cette minorité noire, le Black Panther, souverain du petit pays africain, le Wacanda ! Après avoir servi de faire valoir dans les diverses séries maison, comme les Avengers, Captain America ou Daredevil, il était temps de lui offrir ses propres aventures dans Jungle Comics.
Le scénariste, Don McGregor, en profite donc pour le faire revenir dans son royaume en prise à une rébellion qui vise le coup d’état ! Cela fait un bout de temps que T’Challa est parti, on lui reproche cet éloignement et son désintérêt pour son pays, et on critique son ramollissement, trouvant curieux son rapprochement avec cette belle américaine qu’il a ramené avec lui, ou cette volonté de discuter plutôt que de foncer dans le tas ! Rapidement, le scénariste va se servir de ces différents arguments pour redynamiser le personnage tout en approfondissant sa caractérisation.

Car, si le Black Panther reste un personnage important dans l’univers Marvel, il n’en demeure pas moins un archétype qui manque parfois cruellement de nuance. McGregor va donc entreprendre de redéfinir ce personnage.
Dès son retour, T’Challa découvre ainsi que son pays subit des dissensions internes, mêlées à des rumeurs étranges, des trafics crapuleux et des superstitions qui parlent de morts revenus à la vie, d’étranges créatures… Il lui faut donc remettre de l’ordre la dedans et regagner la confiance de son peuple !

Jusque là cantonné à un rôle de pays secret, ultra moderne, on avait progressivement laissé de côté le patrimoine folklorique très africain du Wacanda, McGregor réhabilite donc tout ça en forçant le côté décalé de cette Afrique fantasmée et mystérieuse.
En contre partie, il délaisse vite les enjeux politiques de la série pour se cantonner à de courses poursuite interminables ou le Black Panther sautille dans tout les sens derrière son adversaire qui s’éloigne de plus en plus, laissant derrière lui des ennemis tous aussi barrés que des dinosaures en colère, des gorilles albinos géants, des sorciers vaudous, des meutes de loups etc. Ca n’arrête pas une seconde et même si la série devient vite très premier degrés on passe un excellent moment à se laisser emporter dans cette succession de combats complètement décomplexés…

C’est vrai qu’à la longue, on en vient à regretter que McGregor prône l’action à tout prix, au détriment d’un fond qui aurait pu être plus intéressant, mais il faut bien reconnaître qu’en effet le personnage gagne en personnalité aussi ! Effet amplifié par des textes réellement très (trop) présents !

Peut-être qu’aujourd’hui, le jeune lecteur trouvera tout ça un peu vieillot… Certainement, néanmoins, il pourra aussi découvrir les bases de ce qui deviendra ensuite le Black Panther tel qu’il le connait maintenant !

Par FredGri, le 25 mars 2018

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