BLACK LORD
Toxic warrior

Alors qu’il s’apprêtait à confier Max à une bande de trafiquants pour lui faire quitter la Somalie, Djad s’est vu embarquer de force par ses derniers. Retenu prisonnier dans la cale du porte-conteneurs des contrebandiers, ce dernier subit un interrogatoire sévère à l’insu du capitaine du navire. Pendant ce temps, se sentant redevable, Max est allé chercher l’aide de Churchill, le bras droit du sinistre pirate Hassan. Il tente de le convaincre en lui soumettant son plan qui pourrait sauver le père de sa fiancée et également le rendre détenteur du cargo après l’opération. Fort de son appui, ils se retournent vers Hassan pour pouvoir récupérer le bateau de Max et bénéficier également de sa collaboration. Après une acceptation un tantinet suspecte, ils mettent à exécution le stratagème de Max. Arriveront-ils à arraisonner le cargo et à sauver Djad des griffes de l’équipage ? A n’en pas douter, cette opération d’envergure va être de nature à faire tomber certains masques.

Par phibes, le 5 décembre 2014

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Notre avis sur BLACK LORD #2 – Toxic warrior

Toujours sous l’aile protectrice de son frère, Guillaume Dorison nous replonge dans les ambiances inquiétantes de piraterie moderne autour de la Corne de l’Afrique et de trafic de produits toxiques, au sein desquelles un homme, Maxime Stern, est appelé à participer activement et par là-même, à se découvrir.

Ce deuxième opus qui à l’avantage de clôturer en elles-mêmes les péripéties du capitaine du yacht, nous replace dans ses intentions dévoilées à la fin du tome précédent, à savoir son envie de se lancer dans une opération de sauvegarde de son protecteur Djad. Il ne fait aucun doute que l’aventure, qui repose sur une thématique de fond contemporaine réelle, se veut d’un abord assez captivant par le fait, d’une part, qu’elle conserve son intensité première, violente et impitoyable, engendrée par tout un consortium de personnages peu scrupuleux et vénaux. D’autre part, elle a le mérite d’avancer à grand pas et vient, par conséquent, dans un affrontement inéluctable, dévoiler les tenants et les aboutissants d’une affaire sordide.

Par la même occasion, elle vient donner beaucoup plus de profondeur aux protagonistes comme Hassan, Max et Djad qui ne manqueront pas de faire les révélations tant attendues. Si ces dernières nous assurent quelques bonnes surprises, on pourra toutefois regretter qu’elles n’échappent pas à un certain conventionnalisme.

Côté dessins, il est indéniable Jean-Michel Ponzio reste dans des dispositions illustratives proches de la photographie qui lui siéent tout particulièrement. Si le résultat donne un sentiment d’authenticité, il n’en demeure pas moins qu’il donne de temps à autre l’impression d’une rigidité dans les postures des personnages. Toutefois, on pourra saluer le découpage de ses planches qui est pour le moins maîtrisé et également cette sensation de froideur ambiante qui appuie encore plus la dureté de l’histoire.

Un épisode qui certes conclut efficacement et impitoyablement les péripéties communes de Max, Djad et Hassan mais qui semble n’avoir pas tout dit sur les pérégrinations du fameux Black Lord.

Par Phibes, le 5 décembre 2014

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