BLACK CROW
L'Arbre aux Hollandais

Black Crow est parvenu à s’échapper et suit maintenant à distance la caravane de Van Steenvoorde. Ce dernier avance, sûr de lui, au coeur de la savane, sans se douter un seul instant que le capitaine du Revenge est sur ses pas. Mais Black Crow n’est pas l’unique personne à surveiller les chercheurs de trésor. Alors que la nuit tombe, une tribu indigène s’apprête à attaquer les Flamands.

Par legoffe, le 2 avril 2012

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Notre avis sur BLACK CROW #3 – L’Arbre aux Hollandais

Suite et fin de ce périple africain, propice à de superbes dessins, comme Jean-Yves Delitte sait si bien les faire. Au risque de me répéter, je suis toujours admiratif de la qualité de son travail et de la beauté des planches, raffinées et découpées de manière intéressante, vivante. Chaque page est une découverte et l’occasion de s’arrêter sur ce superbe ouvrage.

L’évasion est donc bien réelle et donne toute sa noblesse au récit d’aventure. On prend un grand plaisir à partir dans le lointain avec Black Crow, ses hommes et… ses nombreux ennemis.

Côté scénario, l’auteur nous surprend en intégrant à cette histoire une peuplade très inattendue dans ces contrées africaines. Mais je n’en dis pas plus afin de préserver la surprise. Le sujet, d’ailleurs, n’est finalement que peu exploité par l’auteur, qui préfère se concentrer sur ses principaux personnages.

Si la lecture est très plaisante, elle n’est toutefois pas dénuée de quelques regrets. Ainsi, l’aventure se conclut de manière un peu hâtive. L’arrivée de Black Crow dans l’antre de l’adversaire marque un final expéditif. Le héros échappe très vite à tous les pièges, les combats sont rapides… L’auteur semble vouloir achever le livre avec le nombre de planches imparties, sans pouvoir réellement installer des éléments propres à tenir un vrai suspense.

L’autre petit regret concerne la psychologie des différents personnages. Hormis Black Crow, pour lequel on découvre des tranches de son passé, les choses restent en surface. C’est dommage car cela apporterait une plus-value à ce genre de récit. L’émotion, en effet, est très souvent absente des pages. Résultat, lorsqu’un personnage survie ou meurt, le lecteur n’est que peu touché par l’événement. Or, c’est cela aussi qui intensifie le plaisir de lire une bonne aventure.

Malgré ces petits défauts, l’album n’en est pas moins plaisant à lire et il est l’occasion, une fois encore, de s’évader vraiment grâce à des planches superbes qui nous feraient presque croire que nous suivons une aventure en CinémaScope !

Par Legoffe, le 2 avril 2012

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