BITCH PLANET
Président Bitch

(Bitch Planet 6 à 10)
Maintenant que Meiko Maki est morte, la situation devient encore plus délicate, et davantage lorsque son père vient sur Bitch Planet pour encadrer la construction d’un stade ou durant des tournois, les prisonnières pourront se battre ! Le but se cret de Maki est de retrouver sa fille, alors quand il apprend qu’elle est mort, il décide d’agir, il coupe le courant de la base et permet ainsi aux détenues de s’échapper. Très vite tout dérape. D’autant qu’on découvre qu’Eleanore Doane, l’ex présidente, n’est finalement pas morte et qu’elle est retenue depuis des années dans une cellule secrète…

Par fredgri, le 29 juin 2017

Notre avis sur BITCH PLANET #2 – Président Bitch

Le premier volume plantait les bases d’un univers complexe ou les hommes avaient la main mise sur la planète, écartant les femmes un peu trop revendicatrices et indépendantes. On ne pouvait qu’être séduit par la virulence du propos, par cette anti complaisance qui dénonçait les malversations machistes d’une société oligarchique, au travers de plusieurs personnages parqués dans cette étrange prison pour femmes !

Dans ce second opus, nous retournons donc sur Bitch Planet. La situation a quelque peu évolué, car la jeune Meiko Maki, symbole d’une certaine résistance, est morte, laissant d’une part un vide, mais surtout des questions en suspend !

Kelly Sue Deconnick propose néanmoins un scénario qui va plus loin que ce qui a précédé.
Il y a d’ailleurs ce premier épisode qui explore le passé de Meiko, et qui met en avant le fait que ses parents se sont rapidement inscrit dans une rébellion passive, mais déterminée. En effet, sa mère, sous couvert de donner des cours de musique, en profite pour éduquer ses jeunes élèves, bien qu’elles n’aient pas le droit d’accéder à ce degré d’éducation. Toutefois, ayant commis une erreur, le père de Meiko se retrouve acculé par son collègue qui demande Meiko contre son silence.
Deconnick nous rappelle ainsi ces pratiques dignes du moyen âge ou les filles n’avaient qu’à peine le droit d’apprendre la musique, la couture et l’art de séduire leur futur mari, tandis que les hommes pouvaient, sans complexe, les réclamer comme du à leurs parents ! Et c’est à partir de ce constat que la situation a dérapé et que la jeune fille s’est ensuite retrouvée sur Bitch Planet !
Son décès prend donc des allures de symbole, de ce qui peut renvoyer au pouvoir de cette caste masculine qui modèle ce monde et ses coutumes.

Ainsi, lorsque le courant est coupé, quand chaque détenue est libérée, qu’elles peuvent enfin passer à l’action, c’est le moment ou tout bascule, que ces femmes peuvent revendiquer leur droit à la parole, à la liberté !

Un volume très partisan, donc, plein de messages frontalement déclamés, mais en contre partie, ça n’est jamais rébarbatif, loin de là. Tout est concentré sur l’intrigue qui évolue beaucoup, avec des héroïnes absolument parfaites !

Une série qui reste passionnante d’un bout à l’autre et que je vous conseille vivement !

Par FredGri, le 29 juin 2017

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