BIRTH
Birth

Mao et Mayo sont frère et sœur : alors qu’ils se rendent au lycée, ils sont attaqués par un groupe de voyous. Mao est passé à tabac sous les yeux de sa sœur, impuissante. Surgit alors un inconnu qui se présente comme leur garde du corps et se débarrasse des assaillants.
Mao semble lui manifester un vif intérêt, ce qui inquiète Mayo qui ne voit en lui qu’un homme violent et obsédé.
Les déboires de Mao ne semblent cependant pas s’arrêter là : alors qu’il rentre chez lui après les cours, il est suivi par des hommes vêtus de noirs appartenant au bureau des enquêtes spéciales (BES). Ils ont pour objectif le père des deux jeunes gens. Ce dernier est parti il y a trois ans et n’a donné aucune nouvelle aux siens depuis.

Par KOMORI, le 1 janvier 2001

Notre avis sur BIRTH #1 – Birth

Le prologue pouvait paraître alléchant : « les noirceurs tapies au tréfonds de l’âme ». Quel dommage que cela s’arrête là.
Les premières images donnent tout de suite le ton : gore, sanguinolent, avec une touche de cochon.

Le récit est sombre, malsain et complètement décousu. On commence sur une relation entre frère et sœur pas forcément très nette, pour continuer sur un combat entre un monstre mangeur d’hommes et un isurugi (sans très bien savoir ce que c’est d’ailleurs) , pour revenir au frère et à la sœur sur le chemin du lycée. Forcément, il faut essayer de donner du sens à tout cela et l’auteur s’efforce donc de faire de l’explicatif dans les bulles ! Pour autant, on ne peut pas dire que cela éclaire la lanterne du lecteur dans les premières pages. Il faut bien attendre les deux tiers du volume pour saisir que le père des deux jeunes s’est emparé d’une arme démoniaque ultime sur laquelle une organisation gouvernementale veut mettre la main, le tout agrémenté de manipulations génétiques et de monstres transgéniques.

On ne sait donc pas très bien où nous conduit le récit et les efforts de clarification rendent les dialogues lourds, poussifs. L’apparition des protagonistes se fait à l’emporte pièce, comme s’il y avait urgence à planter le décor.

L’ambiance, en plus d’être confuse, est franchement glauque : une relation ambivalente entre le frère et la sœur, un père (parasité par l’arme diabolique) qui dévore la mère avant de violer son fils pour lui transmettre ladite arme et des effets petites culottes complètement inappropriés… Ce n’est pas très digeste.

Le graphisme n’est pas non plus ce qui se fait de mieux dans le genre. Le trait est sombre, alourdi par la qualité du papier.
Les personnages rappellent ceux du manga Escaflowne (version papier bien sûr). Ils sont assez élancés mais les proportions sont plus qu’aléatoires. Les scènes d’affrontement manquent de dynamisme. Quant aux expressions, elles frisent le surfait. Seuls les monstres tirent leur épingle du jeu. Ils sont ragoûtants à souhait. Le tout est donc très inégal.

Un manga qui se veut entre horreur et science fiction mais qui ne laisse pas un souvenir impérissable !

Par KOMORI, le 27 mai 2007

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