BILLY BAT
Volume 9

En 1922, Zofu Karama, l’illustre créateur de Billy Bat, le maître de Kenji, rencontre Albert Einstein et lui parle de la chauve souris. Le savant le met en garde contre ce démon et contre le voyage dans le temps en général… Plus de quarante ans plus tard, l’artiste voit débarquer chez lui un représentant des studios Chuck Culkin qui a pour objectif de détruire toutes les autres versions de Billy Bat, même la version originale ! Pendant ce temps, Kevin Yamagata entreprend de retrouver Zofu, avec l’aide de Jacky, son père et un nouvel arrivant, Yamashita !

Par fredgri, le 12 décembre 2013

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Notre avis sur BILLY BAT #9 – Volume 9

Chaque volume de la série Billy Bat nous amène de nouveaux mystères. On a le sentiment d’apprendre des choses et en fin de compte on commence progressivement à perdre de vue le but de tout ça !
Avec ce neuvième opus, Urasawa épaissit davantage sa trame, en y glissant, cette fois, une vague histoire de voyage dans le temps, de film de propagande sensé représenter les premiers pas sur la Lune, mais tournés en studio… Même si la trame reste particulièrement prenante, l’auteur mélange allégrement le jeu, allant d’une époque à l’autre, multipliant les non-dits, les allusions, un pas en avant pour trois en arrière… On retrouve ainsi les recettes des séries habituelles qu’il avait déjà utilisées dans Monster, 20th Century Boys ou Pluto. Cela reste très efficace, mais à la longue cela devient surtout très systématique.

Bien sur, ces sempiternels va et vient ont surtout comme effet de troubler le lecteur qui s’imagine qu’on lui donne tout un tas d’infos et qu’il entre dans une intrigue très complexe. Ce qui est en partie vrai tout de même, néanmoins Urasawa travaille une multitude de sous-récits en même temps, il leur colle un élément commun, la chauve souris et tisse un canevas qui rassemble le tout, même si pour l’instant tout reste assez obscure.
Mais la formule fonctionne très bien, car on est complètement happé par le processus. On serait bien incapable de faire un résumé de tout ce qui s’est déroulé auparavant, ou alors par petites bribes, et encore, mais qu’importe ! Les personnages savent garder leur part de mystère, ils ne tergiversent pas pendant trois volumes sur les vérités à accepter et du coup le lecteur suit gentiment sans se poser mille et une questions non plus. C’est astucieux.

Billy Bat reste donc une série très agréable à suivre, qui donne quand même l’impression de partir dans tout les sens au point ou en oublierait presque les tenants et les aboutissants de l’histoire, si ce n’est "mais qui est donc cette chauve souris ?"

Alors, n’hésitez pas à essayer les premiers volumes, peut-être deviendrez vous, vous aussi un irréductibles !

Par FredGri, le 12 décembre 2013

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