Billie Holiday

Elle est belle, elle est jeune, elle est noire, elle vit à New York et chante avec une voix profonde, qui fait chavirer, une voix de diva. La reine du jazz est convoitée et sa vie est tragique. Morte à 44 ans, son souvenir est impérissable.

Par MARIE, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Billie Holiday

Il ne fallait pas moins que le style simple mais terriblement puissant d’un maître du n&b pour extraire l’éclat et la lumière de la vie tragique de Billie Holiday. C’est l’argentin Munoz qui se lance dans l’exercice. Le trait souple et précis, les aplats parfaits sont autant d’atouts qui ont su mettre la vie de Billie en avant en contradiction avec la noirceur de ce qu’elle a vécu.
Reine du Jazz, surnommée « Lady Day » la profondeur de sa voix est égal à ce qu’elle vit.
Biographie intime et publique, l’album scénarisé par Sampayo demeure posé, stoïque comme la belle héroïne. Le ton est calme et lent, mais lourd aussi. Lourd au point que le lecteur peut se mettre facilement à la place du personnage. Les auteurs de bd aiment le Jazz. Loustal avait dessiné la vie de Barney Willen, Igort (avec Sampayo) s’est intéressé à Fats Waller, il existe de nombreux ouvrages de bande dessinée consacrés au Jazz et à ses icônes mais celui de Munoz reste un modèle du genre, tout est parfait, parlant, touchant.

Admiratifs, subjugués, après lecture l’album laisse le sentiment étrange que nous avons été autorisés à pénétrer un peu plus loin dans l’intimité de l’artiste avec seulement quelques cases mais quelles cases !

L’album enrichi d’une préface signée Francis Marmande et illustrée de photos d’époque augment encore l’effet nostalgique. Cette femme était admirable, les auteurs l’ont placée sur le piédestal qu’elle aurait mérité de son vivant. Un hommage comme tant d’autres si ce n’est qu’il fait vibrer. Un album à lire en écoutant un vieil enregistrement de Billie, un album à vivre, bouffée d’émotion garantie. Magnifique.

Par MARIE, le 22 août 2006

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