BIGUDEN
Dahut

Tremblez, mortels, Dahut est de retour … Et elle n’est pas contente !!! Elle veut se venger, engloutir le Pouec, entre autres, comme sa cité a été engloutie auparavant.

Biguden a terminé de réparer son bateau, et est bien déterminée à rentrer chez elle … Goulwen est effondré, et sa mère Soazig n’est pas plus fière. D’un autre côté, depuis que Biguden est là les ennuis s’accumulent. D’ailleurs, des enfants du bourg disparaissent, un couvre-feu est instauré …

Par beuleu, le 19 mars 2016

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Notre avis sur BIGUDEN #3 – Dahut

Ce troisième tome de  Biguden clôt l’histoire en beauté.
Tous les indices parsemés dans les deux premiers tomes prennent sens, on en apprend un peu plus sur le passé de Biguden (et pas que sur son passé, tenez-vous bien …) . Stan Silas incorpore avec brio des fondamentaux de la culture bretonne (le wig ha wag de la charrette de l‘Ankou, charrette qui est par ailleurs conduite par le dernier mort de l’année … ) avec d’autres du Japon (seppuku …) .
Les deux dernières Bigoudènes, Solenn et Rozen forment un tandem de personnages truculents et sont irrésistibles (elles me font penser à Laurel et Hardy, et m’ont remis en mémoire un court-métrage poétique de l’école des Gobelins La migration Bigoudenn-2005). L’auteur a su parsemer son récit de suffisamment de "détails" depuis le début pour rendre tous les personnages attachants, qu’ils soient petits ou grands. Et puis il y a l’humour, les émotions … Mine de rien, cette Bande Dessinée aborde beaucoup de thèmes sensibles : l’amitié, l’amour, la mort, l’abandon, la fidélité, et j’en passe …

Le rythme de ce 3ème tome est bien mené : une alternance de temps forts et de temps plus calmes, comme les vagues sur une plage, pour arriver à la pleine mer, ah, non, le climax de l’histoire (j’aurais pu dire le point culminant mais avec le Ménez Hom qui culmine à 330 mètre, c’est aussi mal choisi …) . Une fois la pression retombée, on quitte les personnages, mais on espère les retrouver. Et ce n’est pas impossible : Stan Silas laisse une belle ouverture à la fin.

Graphiquement, le mélange manga/franco belge est parfaitement réussi : les enfants aux grands yeux ont ainsi une présence différente de celle des adultes. Les personnages sont de toute façon très expressifs, tous autant qu’ils sont. Les cadrages, le découpage, tout contribue au dynamisme de la lecture. Les flash back s’intrègrent parfaitement pour nous apporter les informations dont nous avons besoin. Mon seul bémol est de ne pas avoir les traductions du japonais, mais cela ne gène en rien la lecture et la compréhension.

Stan Silas nous offre avec cette (première ?)  trilogie une oeuvre fort sympathique, qui se lit avec beaucoup de plaisir, de 7 à 77 ans ! Une réussite !

Par Beuleu, le 19 mars 2016

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