Big Man

Sur une plage, quelque part la bas, des enfants en jouant découvrent un géant attaché à une barque rudimentaire en bois…
En attendant que les autorités viennent prendre en charge le « Gran Nom », les hommes décident d’apprendre à cohabiter avec la « chose », c’est difficile car, après tout… Il leur fait peur !

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Big Man

Cet auteur me fascine, que voulez vous ! Il était en pleine gloire avec ses Batman et ses Daredevil (tous écrit par Miller au meilleur de sa forme, c’est dire comme ils sont indispensable encore maintenant !), mais il a décidé de tout abandonné pour ne se consacrer qu’à la BD qu’il aime, la BD d’auteur, indépendante, notemment par son anthologie annuelle qu’il édite avec sa femme Richmond Lewis : « Rubber Blanket », ou bien encore son adaptation de « La cité de verre » de Paul Auster.
De par cette nouvelle direction, cette intégrité, Mazzucchelli est un auteur en marge des courants, peut-être plus hermétique qu’auparavant, néanmoins ses productions sont particulièrement intéressantes et profondes !

En 1998 Cornélius lance la publication de « Big man » après avoir essayé le petit format avec « la soif » ! C’est l’occasion de se pencher sur le nouveau Mazzucchelli…
Tout d’abord le graphisme est plus sobre et plus graphique, délibéremment moins réaliste, on est malgré tout dans une narration très linéaire, très lente et bien aérée, c’est un pur bonheur de se laisser couler dans ces planches, de regarder les coups d’œil que se lancent les hommes, de sourire devant les grimaces du « Big Man » devant la petite Rebecca… Petit à petit nous nous habituons, nous aussi, à cette « créature » qui apparait bien plus humaine que ces formes qui tremblent dans leur maison !
Malgré tout, on est loin des discours philosophiques qui peuvent aller avec ce genre d’histoire… Ici, pas d’explication, pas de conclusion, juste un moment, un bouleversements et des gens qui font des choix, qui continuent de se dire que, bien des fois, ils sont dépassés, tandis qu’IL reste là-bas, enfermé dans la grange…
Cette histoire c’est le regard des hommes sur ce qu’ils ne comprennent pas, sur ce qui n’a pas de sens, qui chamboule leur quotidien et bientôt, qu’importe qui IL est, d’où IL vient ! il est là…
Cet album, qui coûte quand même 20€, c’est pas donné, est un objet rare, dont on ne saisit pas vraiment les contours et les aboutissants, mais qu’importe, n’est ce pas ! Je vous laisse le feuilleter, le lire, qu’il est agréable d’avoir des auteurs comme Mazzucchelli !

Par FredGri, le 8 février 2004

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