BIG K
L'appel du sang

New York, 1977. Big K est un tueur à gage exécutant contrats et victimes pour le compte de la mafia. Craint pour sa violence et son apparent manque de toutes formes de compassion, il s’avère au fil de l’histoire moins monolithique que prévu…

Par melville, le 21 février 2012

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Notre avis sur BIG K #1 – L’appel du sang

Si le polar donne naissance à de grandes bandes dessinées, il est également un genre un rien sinistré où un certain nombre d’auteurs s’engouffrent sans savoir où ils mettent les pieds… Dans ce contexte, Big K de Nicolas Duchêne et Ptoma est plutôt une agréable surprise.

Le tandem d’auteurs réussit la composante essentielle d’un bon polar : l’atmosphère. Epaisse et sale, le New-York de la fin des années 70 transpire le vice et offre un solide background au récit. Ptoma aime le polar noir américain, et si il peine parfois peut-être à s’affranchir de certains codes, il construit un récit efficace et prenant porté par un découpage très sec.
Frank Kielowski dit « K » est un personnage froid et méthodique, un tueur implacable, mais qui se présente tout de même comme l’anti-Samouraï de Jean-Pierre Melville. Plus « organique », il est cruel et hanté par son passé. De son côté, Nicolas Duchêne parvient à convaincre, et cela malgré un manque d’assurance dans le dessin des visages. Avec des cadres à dominante de plans moyens alternant avec quelques gros plans ou plans larges, saisissant respectivement l’intensité dramatique d’une scène ou l’atmosphère générale d’un lieu décrépit, la mise en scène nous plonge au cœur du récit et retient notre attention avec habileté.

Sans être une révolution du genre, Big K tire son épingle du jeu avec ce premier tome. Une affaire à suivre.

Par melville, le 21 février 2012

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