Big guy

Au Japon, une expérience génétique dégénère, un obscure démon investit alors le corps que les savants s’enthousiasmaient à créer.
La créature, n’en finissant pas de grandir, réussit à s’échapper pour semer la terreur en ville et tout détruire sur son passage.
Les japonais appellent tout d’abord à la rescousse leur arme la plus évoluée, encore au stade de prototype… un petit robot nommé Rusty. Ce dernier, surévaluant sa puissance, se fera vite rétamer, poussant son pays à surmonter sa honte et demander aux Etats Unis de les aider en envoyant… Big Guy… Un robot géant, véritable armée à lui tout seul !

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Big guy

Darrow est un fan depuis longtemps de ces icônes japonaises, de ces dessins animés, des films de la Toei qu’il regardait déjà tout petit. "Big guy" est donc avant tout, avant même d’être une parodie, un tendre hommage à Astro, à Godzilla, à ces figures irréelles qui peuplent les fantasmes de toute une génération.
Son dessin a évolué depuis Hard Boiled, il s’est affiné, il est devenu plus expressif et plus réaliste aussi, les détails gagnant ainsi en crédibilité, même si les planches sont toujours aussi chargées, elles respirent mieux dans l’ensemble !
Pour nourrir le délire de ce dessinateur, Miller a écrit un scénario plein d’envolés patriotiques, plein de sourires en coin, plein de cette fureur nécessaire pour ne pas trop y croire, on n’est définitivement pas dans un discours pro américain ni pro japonais, non on reste encore dans la métaphore, dans la critique même si elle est moins profonde que sur d’autres de ses histoires.
Ici le petit Rusty apparait comme une créature pleine d’émotion, de pensée et de faiblesse humaine alors que le Big Guy lui semble s’ériger comme une masse ultra technologique, froide, efficace mais complètement deshumanisée. Est ce que Miller veut faire le parallèle entre sa vision des USA et celle du Japon ? Qu’importe, néanmoins, connaissant Miller et ses thématiques, on peut se rendre compte que cette arme américaine se présente comme une arme expéditrice et violente d’une part, mais aussi comme la "vraie" solution d’autre part, d’ou une certaine ambiguité dans le propos !
Mais au dela de ce discours politicien, "Big Guy" est un album avant tout jouissif, multi-référencé qui fait du bien aux mirettes : -) Un bon moment de lecture pas très compliqué en fin de compte !

Par FredGri, le 16 janvier 2005

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