Big Bill est mort (2014)

 
Big Bill est mort… Ses deux frères l’ont retrouvé pendu devant la maison de leur vieille mère. Comme ça leur avait été demandé, ils ne l’ont pas décroché, afin de ne pas risquer d’effacer d’éventuels indices. Alors, dans l’attente du shérif, Jim et Buck s’interrogent… Ils se demandent qui a pu tuer leur frère et, en y réfléchissant, se rendent compte qu’ils sont nombreux, ceux qui en voulaient à Big Bill et qui pourraient être suspectés. Mais… lequel était-ce ? Qui était passé à l’acte ?
 

Par sylvestre, le 6 mai 2014

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Notre avis sur Big Bill est mort (2014)

 
Cold case ! Bien que l’énigme ait été résolue, les éditions Paquet ressortent le "dossier Big Bill" en rééditant cette histoire parue à l’origine en 2005 à leur catalogue, dans la collection Blandyce.

On retrouve donc (à moins qu’on la découvre, c’est aussi à ça que servent les rééditions !) cette histoire qui se déroule dans le sud des Etats-Unis dans les années 1950 : dans l’Amérique raciste où tuer un noir n’est pas si grave que cela quand on est blanc, voire même… amuse la galerie !

Le récit est lancé avec un rythme comparable à celui de certaines comptines : un par un, des personnages sont évoqués (ceux qui éventuellement ont pu tuer Big Bill) et leurs portraits nous sont alors dressés, nous emmenant dans un passé plus ou moins proche, dans des situations qui, chacune à son tour, tendraient à nous faire croire que le crime a bien été commis par le personnage en question. Cette série de portraits et de flash-back permet aux auteurs de bien tout mettre en place : le contexte, le racisme, les personnalités, la violence, le suspense, mais aussi pourquio pas un petit brin d’humour… Elle nous place en outre au rang de Jim et Buck, les frères du mort, nous laissant nous aussi avec cette question : "Mais qui donc a tué Big Bill ?"

Le dessin semi réaliste et quelque peu caricatural de cette bande dessinée la protège du "mal vieillir". Près de dix ans après sa première parution, Big Bill est mort reste toujours aussi actuel dans le style. Pas comme cette autre réédition 2014 aux éditions Paquet (La Malédiction des sept boules vertes, tome 1) dont le graphisme est plus suranné. Et comme un Agatha Christie qui ne se démoderait pas, cette BD de Wander Antunes et Walter Taborda reste une lecture régal, une énigme dont la clé, même si elle a été utilisée ailleurs, fonctionne très bien.

Big Bill est mort… Quel plaisir (!!!)
 

Par Sylvestre, le 6 mai 2014

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