BETTY & DODGE
Meurtre à Manhattan

Novembre 1937. Alors que Betty, jolie aristocrate anglaise, fête ses fiançailles avec Harry, elle apprend par un vieil homme éméché que son vrai père n’est pas celui qu’elle croit. Sa mère finit par lui avouer que son géniteur est, en fait, un scientifique allemand, Einrich Von Aschenbach, qu’elle a rencontré à Manchester dans sa jeunesse. Il devait partir aux Etats-Unis, mais elle a refusé de le suivre et a fini par épouser un autre homme qui a reconnu Betty pour éviter un scandale familial.

Betty décide de partir pour New York afin de rencontrer son vrai père. Mais elle découvre là bas qu’il a dû disparaitre pour échapper aux Nazis. Ces derniers veulent mettre la main sur lui car il fait partie des rares scientifiques à maîtriser l’atome, porte vers une bombe puissante qui donnerait tous les pouvoirs à Hitler.

Les services secrets américains sont aussi sur sa trace pour les mêmes raisons.

Betty manque d’être kidnappée par des mercenaires au service des Allemands. Elle ne doit son salut qu’à un photographe du Sun, Dodge. Mais la belle n’apprécie pas du tout les manières du jeune homme. L’ambiance devient vite électrique…

Par legoffe, le 15 octobre 2014

Notre avis sur BETTY & DODGE #1 – Meurtre à Manhattan

Les éditions BD Must ont, depuis quelques temps, choisi d’aller chercher quelques bonnes séries à l’étranger afin de les traduire et ainsi les faire découvrir au public français. C’est le cas de “Betty & Dodge” parue en Belgique flamande.

L’éditeur n’a pas perdu son temps, publiant l’ensemble de la série (8 tomes) entre 2012 et 2014. Le tout dernier opus parait ce mois-ci.

Il était donc temps de s’intéresser au cas de Betty ! Et nous n’avons pas regretté d’en ouvrir les aventures. Elles nous entraînent à travers le Monde dans ces années troubles d’avant guerre. Et tout commence comme un véritable récit d’espionnage. Sauf que l’héroïne n’était pas vraiment prédestinée à cela. Il s’agit d’une femme de la haute bourgeoisie anglaise qui va voir son destin basculer après avoir appris l’identité de son vraie père.

Les auteurs ont choisi de mettre en scène une femme qui est vraiment atypique dans la société des années 1930. Si elle reste moralement une aristocrate (en tout cas pour l’instant), Betty n’en est pas moins une rebelle qui se fait remarquer en conduisant des voitures comme une pilote de course, sans compter d’autres talents qui seront à découvrir dans les prochains tomes.

Elle va former un improbable duo, recette éprouvée mais toujours efficace, avec un photographe qui ne s’encombre guère des bonnes manières. Cela donne un livre très divertissant qui ne manque pas d’action, ni d’humour tout en disposant d’une véritable intrigue. Et tout s’enchaîne vite et même parfois trop vite. Les scénaristes ont voulu, on le voit, aller à l’essentiel sans créer une série fleuve. Mais on en vient parfois, du coup, à regretter l’enchaînement rapide de certains faits alors que le suspense aurait pu monter plus progressivement.

D’un point de vue graphique, le style est classique, très réaliste et réussi. Les traits sont nets, plaisants. Certaines scènes d’action manquent simplement de mouvement alors que les angles de vue sont, eux, plutôt bien traités. Des petits défauts de jeunesse qui vont sans doute évoluer avec le temps. On note aussi un vrai plaisir de Thomas Du Caju à dessiner les machines diverses et variées. Voitures, bateaux, trains, motos et bus sont régulièrement mis en vedette au gré des pages.

L’entrée en matière est donc réussie. L’aventure est lancée et vous promet de découvrir le Monde des années 30 au fil d’une intrigue prometteuse. Les auteurs nous mettent d’ailleurs déjà l’eau à la bouche en annonçant de manière originale le tome 2. Les dernières pages sont, en effet, une compilation d’articles de journaux de l’époque. Certains semblent vrais et permettent de saisir quelques faits de cette période (un témoignage d’une aubergiste allemande qui encense Hitler, un article qui prédit l’échec pour le film de Blanche Neige de Disney, etc).

D’autres articles sont de pures fictions, dont un du Sun qui annonce que l’avion de Betty et Dodge se serait écrasé dans le grand Nord canadien. Tiens, tiens, l’épisode 1 se termine pourtant à New York… Nous voilà donc prévenus sur la suite, elle devrait avoir un parfum encore plus aventureux que “Meurtre à Manhattan”. Je vais de ce pas mettre un bonnet et une bonne écharpe avant d’ouvrir ce nouvel album qui devrait être très rafraichissant !

Par Legoffe, le 15 octobre 2014

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