Betty Blues

“Little Rice Duck” est un canard trompettiste de jazz particulièrement doué, mais il aime follement la troublante Betty qui l’ignore pour finalement partir en compagnie de James Patton, un riche homme d’affaire qui fait miroiter ses dollars devant les yeux de la belle. Alors Rice a le blues, il veut absolument oublier cet amour brisé, laissant tomber sa trompette par la même occasion, pour se réfugier dans l’alcool…

Par fredgri, le 4 mai 2014

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Notre avis sur Betty Blues

L’album a reçu le prix du premier album à la 31ème édition du festival d’Angoulême en 2004. Marquant ainsi ses débuts en bande dessiné Renaud Dilliès imposait d’emblée un style très caractéristique emprunt de poésie et de mélancolie expressionniste.
Dès ce coup d’essai, pourtant, Dillès a trouvé son langage, ses atmosphères et cet adroit mélange entre conte romantique et petites phrases sur la vie. Il approfondira davantage ensuite, c’est vrai, mais tout de suite il impressionne par la subtilité de cet univers.

Ainsi, dans cet album Dilliès joue avec la musique, avec les atmosphères qu’on devine en écoutant un solo de trompette, on croirait presque entendre du Miles Davis dans les coins tandis que la petite silhouette de Rice s’éloigne. Dillès multiplie aussi les récits, les sous-intrigues, les notes glissent sur les pages qu’on feuillète progressivement, on en oublie presque le récit lui même. Tout est dans le mouvement, le style est vif et très personnel !

En contre partie l’auteur a peut-être tendance aussi à se complaire dans une narration très poseuse, très maniérée. Du coup, en effet Betty Blues est une histoire plutôt convenue, mais dessinée avec beaucoup de virtuosité et d’originalité, elle nous entraîne dans un étrange voyage mélancolique et désespéré.

Un album très touchant magnifiquement réédité pour l’occasion par Paquet qui nous propose aussi une nouvelle maquette de couverture ! Alors ne laissez pas passer l’occasion !

Par FredGri, le 4 mai 2014

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