Les bêtises de Xinophixerox

Xinophixerox est un petit démon, l’air un peu simplet, gentil et inoffensif. C’est pourtant avec un dessein démoniaque que ce dernier va laisser tomber un petit sachet au contenu mystérieux dans le cercueil de la Géante de la forêt… Le temps passe et d’étranges concombres poussent alors de la tombe. Les concombres, un fois cuisinés par le maléfique Xinophixerox, prennent vie. C’est alors que des phénomènes étranges assaillent le village et ses habitants…

Par Placido, le 29 mars 2011

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Notre avis sur Les bêtises de Xinophixerox

S’il y a bien une chose que Tony Sandoval sait faire, c’est surprendre le lecteur. En effet, Les bêtises de Xinophixerox est pour le moins déroutant et l’auteur y développe un univers riche bien particulier où nous rencontreront un monstre mignon à croquer qui s’avère en fait être la plus mauvaise des créatures.
Mais Tony Sandoval est sans pitié et nous balance directement dans son monde, sans aucune notice pour déchiffrer ce à quoi nous sommes confrontés. Telle une forêt dense, j’ai essayé de m’infiltrer à travers les branches des arbres, de débroussailler tout autour de moi mais rien n’y a fait, je suis resté bloqué à l’orée de cette forêt. Pour ainsi dire, je suis passé totalement à côté de cette BD.

Tout va trop vite dans ces bêtises de Xinophixerox : nous faisons la connaissance des personnages à une vitesse hallucinante, nous ne savons rien d’eux, nous les contemplons simplement subir les pires horreurs de la terre. Les scènes entres les différents personnages s’enchaînent à toute allure, sans queue ni tête et sans nous laisser le temps d’apprécier ce qui se déroule sous nos yeux… Et ce qui m’a peut-être le plus dérangé ce sont la narration et les dialogues. Ils sont trop rapides eux aussi. Ils ne servent même pas à poser l’ambiance, uniquement à décrire ce qui se passe et ce que font les personnages. Et on ne sait pas vraiment ce qu’ils font…

Vous me direz, il n’est pas toujours nécessaire de tout comprendre pour apprécier une histoire, et je suis entièrement d’accord avec ce postulat, en tenant compte du fait que l’histoire trouve son intérêt dans la mise en scène et la mise en place d’une ambiance marquante. Mais ce ne sont pas les zombies, démons ou autres êtres possédés qui viendront marquer quoique ce soit ici. La faute à une opacité trop importante.

L’atout majeur de ce livre réside alors dans le dessin. Tony Sandoval nous sert ici un dessin incisif, cruel mais à la fois ponctué d’une certaine douceur, retranscrivant un peu la dualité que l’on retrouve dans les contes pour enfants. Les cieux colorés à l’aquarelle sont magnifiques et le bestiaire de l’auteur ne laissera probablement pas indifférent.

A réserver peut-être aux amateurs déjà conquis par les histoires chimériques de l’auteur.

Par Placido, le 29 mars 2011

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