BETE DU LAC (LA)
Le gardien

Parti pour une partie de pêche, Gédéon n’en est pas revenu. Son frère jumeau, Ovide, s’obstine à le rechercher dans ces forêts du Québec où la neige efface toute trace sous un épais manteau. Après bien des jours de recherche infructueuse, son investigation va l’entrainer vers le lac à l’Ombre où il va faire une bien curieuse rencontre, une sirène prise par le gel précoce et qui semble en savoir long sur la mystérieuse disparition de Gédéon.

Par olivier, le 14 janvier 2012

Publicité

Notre avis sur BETE DU LAC (LA) #1 – Le gardien

Avec ses personnages au caractère bien trempé, qui ne s’en laissent pas conter et dont la part d’inconscience n’a d’égale que la témérité, François Lapierre nous plonge au cœur d’une histoire qui, de ce qui pourrait n’être qu’un malheureux et banal accident de pêche, se transforme vite en une folle équipée où de paisibles paysans se métamorphosent en de farouches guerriers.
Quels mystères recèle ce lac à l’Ombre où, bien avant Gédéon, disparurent le Grand Larue, Blanchard, le vieux Duquette et tant d’autres. La magie qui opère en ces lieux est étrange et la présence de la sirène bien loin d’être anodine.
Je ne suis qu’un appât" dit elle et, pour ce qui est des appâts, elle en est richement pourvue, ce qui ne sera pas sans déclencher l’ire de ces dames, quand, Ovide la ramènera à l’auberge du village.

Tout le charme et l’accent du Québec sont réunis dans ce récit où le traditionnel se marie avec le fantastique. Un conte pour tous les âges où l’humour est omniprésent, léger et truculent comme cette séance de psychanalyse à la taverne qui vaut son pesant de sirop d’érable.
C’est avec bonheur que François Lapierre nous plonge dans ce scénario qui puise ses racines au cœur des légendes indiennes, de l’aventure au goût de terroir comme nous l’a déjà fait apprécier un certain Régis Loisel.
La mise en scène est nerveuse, le dessin expressif et les trognes des acteurs remarquables, Patrick Boutin-Gagné apporte au récit une vivacité et une légèreté pétillante qui colle parfaitement au texte.
Un véritable petit régal.

Par Olivier, le 14 janvier 2012

Publicité