La bête à cinq doigts

C’est l’histoire de l’exécution par électrocution d’un condamné à mort.

Par melville, le 17 avril 2010

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Notre avis sur La bête à cinq doigts

La main de l’Homme est l’instrument de sa pensée, de sa volonté. Capable du meilleur, mais aussi du pire, elle exécute, elle accomplit le bien comme le mal, le juste comme l’injuste sans discernement aucun, elle obéit à son possesseur. Par ces vingt-quatre pages, Thomas Ott nous décrit le rituel d’une exécution par électrocution.
Minutieusement, chaque étape y est représentée, chaque geste décortiqué, ce qui instaure une atmosphère oppressante ; et comme c’est la main qui procède en derniers lieux aux gestes fatals, c’est sur elles que sont centrés tous les cadrages : les personnages ne sont représentés que par leurs mains.
A cette mise en scène magistrale, s’ajoute le dessin tout en clair-obscur de Thomas Ott. Toujours réalisé par la technique de la carte à gratter, le noir domine, le noir étouffe, le noir comme reflet de l’âme de ces hommes devenus des bêtes à cinq doigts…
Avec cette petite Patte de Mouche, Thomas Ott dénonce la peine de mort et aussi et surtout la complaisance de l’Eglise vis-à-vis d’un tel acte.

Tout en symbolique, se passant de mot qui n’ont plus leur place face à la cruauté d’une mise à mort en bonne et due forme, La bête à cinq doigts est un récit fort, sombre, sans espoir.

A lire !

Par melville, le 17 avril 2010

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