BERSERK
BERSERK

Les Kushans envahissent Midland. Alors que Guts se met en route vers la Tour des châtiments, il tombe sur une patrouille d’infiltration, occasion rêvée pour essayer son épée reforgée. Casca qui s’est enfouie de chez l’armurier Godo est prise en charge par les prostituées vivant aux abords de la tour de l’ombre. Une nuit, en suivant Nina, fille de joie de son état et son ami Joachim, elle assiste à une messe satanique où elle est prise à partie par des suppots de Satan. Son fils maudit vient in extremis à son secours.

Par Arkangel, le 1 janvier 2001

Notre avis sur BERSERK #18 – BERSERK

Kentaro Miura nous plonge dans ce nouvel opus dans les bas fonds de la tour de l’ombre : la guerre, les maladies et la famine n’épargnent personne. Les hommes mendient leur nourriture, les femmes se prostituent auprès des soldats pour subvenir à leurs besoins. La série est toujours aussi sombre et l’on comprend aisément pourquoi elle est interdite aux moins de 16 ans. L’auteur semble tirer un malin plaisir à rassembler dans son univers gothique et moyenâgeux le pire des périodes troublées : au menu donc, guerre sanglante opposant des camps sans foi ni loi, famine, maladies, inquisition avec son lot de bûchers et de chasse aux sorcières, tortures, délations, viols, prostitution.

Mais où sont les preux chevaliers chargés de rétablir l’ordre et la justice ? A priori, ils sont soit morts soit dans les bras des prostituées, soit planqués à assurer la sécurité des plus riches. Bon reste, le héros alors ? C’est pas gagné non plus. Guts (tripes en anglais), est un personnage torturé, qui n’a connu que les champs de bataille. Mais pourquoi est-il aussi méchant ? Il ne vit que pour se venger de son frère d’armes qui a exterminé tous leurs co-équipiers et violé la seule femme qu’il est jamais aimé. Je passe aussi sur le fait que son père adoptif l’a vendu à un soldat pour servir de jouet sexuel et qu’il a perdu un œil et une main lors du combat fatidique où il a perdu la quasi totalité de ses amis. Résultat, après on comprend un peu pourquoi, comme Jésus, il distribue des pains.

Berserk est un manga bourrin. On est loin du compte de fées malgré la présence de jolis elfes. La belle au bois dormant aurait servi de poupée gonflable comme la mariée de Kill Bill de Quentin Tarantino. Comme ce film, c’est violent, sanglant, primaire.

Public averti, tu as aimé Ken le survivant, tu es un assidu de World of Warcraft ou de Mortal Kombat, ce manga ne te dépaysera pas. On prend un malin plaisir à savourer ces massacres successifs. Malsain, oui, pour les moins de 16 ans, jouissif pour les majeurs amateurs de la bourrin attitude.

Par Arkangel, le 6 avril 2007

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