BERNARD PRINCE
La fournaise des damnés

Un appel au rassemblement d’urgence de bateaux de petit tonnage déroute le Cormoran et son fameux équipage. En effet, plus de cinq cents personnes sont prisonnières d’un feu gigantesque qui les accule inexorablement vers les falaises de Caranoé. Alors que s’organise l’opération de sauvetage, Bernard Prince s’aperçoit que le brasier risque de séparer les sinistrés et que certains vont se retrouver coincés sur une partie de la côte appelée "les dents de Neptune". Avec l’accord du responsable de l’opération, Prince décide d’atteindre ces rescapés en traversant le feu pour les avertir que du secours mené par Jordan va arriver à cet endroit craint par tous les marins.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur BERNARD PRINCE #7 – La fournaise des damnés

L’aventure que nous soumet Greg n’est ni plus ni moins qu’une mission de sauvetage grandeur nature dans laquelle son personnage principal, Bernard Prince, va avoir un rôle important à tenir. En effet, son but (dans sa grande générosité, il a bien voulu) est de traverser un énorme feu de forêt pour avertir les fuyards que des secours vont arriver à l’endroit où on les attendrait le moins.

A la vitesse de la propagation de ce "consummateur" de bois, on suit l’équipée torride de Prince qui s’avère être moins aisée que prévu. En effet, il est facile de comprendre qu’un homme seul face à de telles conditions extrêmes, a peu de chances de réussir. Greg est donc là pour veiller au grain et user de son pouvoir de "créateur". Le lecteur prendra un coup de chaud à plusieurs reprises suite aux différentes manifestations qui freineront l’avancée de ce hardi personnage mais fondra littéralement lorsque ce dernier récupèrera sa mascotte.

Dans une sorte d’opposition, Greg fait évoluer Prince et Jordan. Chacun se bat contre l’un des quatre éléments qui compose la base de l’harmonie environnementale. L’un lutte contre le feu et l’autre contre l’eau.

Par ailleurs, Greg s’improvise dans une sorte de didactisme en explicitant les caractéristiques de ce bombardier d’eau qu’est le canadair CL-215. A la manière de Jean-Michel Charlier et de Victor Hubinon dans leur série "Buck Danny", il expose certaines techniques pour combattre le feu.

On ne peut que se consumer de plaisir en admirant la valeur graphique de la production d’Hermann. Très explicite dans sa recherche de la restitution réaliste, il arrive à nous attirer et puis à nous accrocher définitivement à son illustration. Les plans sont généreux et pleins d’entrain. La vue aérienne du rassemblement des bateaux (sur une planche entière) est on ne peut plus éblouissante et traduit bien sa haute technicité. Certes, ces dessins ont déjà plus de 30 ans mais reste un cru tout à fait référentiel.

Un incendie s’est déclaré menaçant toute une ribambelle de villageois. Il ne suffisait que de cette étincelle (grosse au demeurant) pour transcender Bernard Prince et son ami Barney Jordan. Chaud devant… et derrière aussi !

Par Phibes, le 19 avril 2008

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